Pas un nuage ! Il fait beau !
Le ciel d'été
Sur le jardin calme et chaud
S'est arrêté.
Une fille nage, nue
Dans la piscine,
Et cette belle ingénue
Se rêve ondine.
Sa natte de paille est là,
En plein soleil …
La naïade en ondulant
Quitte le bain,
Son corps est tout d'un élan
Souple et mutin.
Vêtue comme Eve de brise,
Elle s'allonge
Dans une langueur exquise
Où elle plonge.
La voici qui s'endort là,
En plein soleil …
Le galbe pur de sa peau
Au teint parfait
Dans le cristal bleu de l'eau
Jette un reflet.
Le temps passe, le temps coule,
Douce paresse,
Vague au murmure qui roule,
Lente caresse.
Le paradis ? … Il est là,
En plein soleil ...
Mais quel est donc ce boucan
Brusque et soudain ?
Tronçonneuse, apparemment,
Chez le voisin !...
On dit que la sécheresse
S'est installée,
Que la planète en détresse
Est épuisée …
Et l'arbre coupé gît là,
En plein soleil.
* * * * * * * * * * * *
Note : J'ai écrit ce poème au cours de l'été 2019
marqué par la sécheresse et la forte chaleur.
L'été 2020 a, hélas, pris les mêmes couleurs.
Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance. (Ombrefeuille ... tout simplement ...) Catégorie : Environnement
Publié le 13/08/2020
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Environnement à découvrir... | Poèmes de Ombrefeuille au hasard |
Annonces Google |
un élan sensuel de beauté secrète dans toute sa splendeur...tu as su trouver les mots justes...en favori!prends bien soin de toi:)mes amitiés vives! | |
romantique |
Super parallèle au poème de Matriochka. Chacune à votre façon, vous dénoncez la catastrophe de la sécheresse et la canicule de manière choc et si poétique. Bravo, pour moi aussi c'est un favori, d'abord j'ai cru à un poème érotique, la chute est très surprenante | |
creature |
Bonsoir, Favori ! Plaisir de découvrir les Mots, où l'Auteur mène son Lecteur .. On se sent grisé, et happé par ce " plein Soleil " et Paf .. ce sale Bruit de Tronçonneuse nous vrille les Oreilles .. et on souffre de la Mort d'un Symbole de Vie, l'Arbre ! Merci Ombrefeuille ! Lys … |
|
Lys-Clea |
Dommage que cette maudite tronçonneuse vienne troubler la douceur de notre contemplation. Depuis quelques jours, chez moi, un orage se manifeste tous les soir à 20h30. C'est top, je n'ai pas besoin d'arroser mon jardin. Merci le ciel. Bravo et merci pour ce joli moment. ;-) |
|
Iloamys |
C'est notre activité (consommation à outrance, pétrochimie, libéralisme sans limite, surpopulation...) qui fait la canicule, la sécheresse et le reste. On nous a vendu à cause de la crise du COVID un monde nouveau et l'on fait comme si tout devait continuer comme avant. Le monde va changer, grâce à nous ou à cause de nous, c'est à nous de voir. | |
eliosir |
Les changements climatiques apportent son lot de chaleur qui profite à certains adeptes et qui fait désespérer la nature, bien vu. | |
fee-de-ble |
Saisissant! Le contraste de notre monde, cette contradiction, cette incohérence qu'il porte, est bien vue, vraiment bien exprimée, les vers brefs donnant un côté presque lapidaire à ton poème, que je lis comme un cri pour la nature qui meurt alors que certaines personnes ne pensent qu'à leur petit confort perso. Le parallèle entre la nana étendue en plein soleil et, à la fin, l'arbre coupé qui gît, est percutant. C'est vrai qu'une fois de plus, nous avons travaillé chacune de notre côté sur un thème, à savoir la sécheresse, et que, si le résultat diffère dans l'expression, nos constatations et convictions se rejoignent sur le fond. N'empêche, je me demande vraiment comment on peut nier, à l'heure actuelle et devant tous les dégâts qu'on observe, qu'il y a un réchauffement climatique rapide et dangereux pour la planète... Merci beaucoup d'éveiller les consciences avec autant de perspicacité. |
|
Matriochka |
Merci, Sylvain, pour tes mots si amicaux et attentifs. Fidèle à mes textes, tu sais en capter la sensibilité :) Merci, Créature, pour ce parallèle entre Matriochka et moi. En effet, elle et moi partageons une même affliction devant les dérèglements climatiques et leurs effets. Merci, Lys, pour cette vibration en pleine harmonie avec le propos de mon poème. J'ai pour les arbres une amitié qui touche à la vénération et quand l'un d'entre eux tombe, il faut que cela ait du sens, et que ce ne soit pas par caprice de nantis. Merci, Iloamys, pour ce moment de bronzette ;) Cependant n'oublions pas que le plein soleil n'a de charme que parce-que les arbres nous offrent leur ombre et bien plus encore. Je voudrais bien, moi aussi, un vespéral orage quotidien, non pas pour mon jardin puisque point n'en ai, mais pour secourir les arbres des rues qui ne reçoivent aucun arrosage municipal ... Pitié pour eux ! Merci, Eliosir, pour ces réflexions. C'est avant tout la voracité humaine qui épuise la nature. Pour remédier au problème de la surpopulation dans les régions pauvres, car c'est surtout là qu'il se situe, seul le partage des richesses aurait une efficacité. Car il a déjà été constaté que si le niveau de vie des gens s'améliore dans des proportions raisonnables, ils font spontanément moins d'enfants (donc moins de bouches à nourrir), car ils n'essaient plus de se survivre désespérément. Quant aux chimères qu'on nous aurait "vendues" à la faveur du covid, je crois que beaucoup ont été bien contents de les "acheter", de les "gober", trop heureux de l'occase du confinement pour s'exposer sur les réseaux sociaux et rêvant de quoi donc, je vous le demande, d'une maison avec PISCINE. Ah les citoyens éclairés que voilà !!! Ce n'est pas sur eux que je compte pour construire un monde plus responsable, mais sur tous ceux qui, entrepreneurs et/ou politiques, experts et scientifiques, travailleront à élaborer une économie qu'on dit "décarbonnée" et qui sera génératrice de croissance, car pour distribuer les richesses, il faut d'abord les créer. La décroissance prônée par certains écolos furieux serait pire encore que le covid ET la croissance à outrance réunis. Merci, Fée, d'avoir su entendre le désespoir de la nature, ce cri de silence que j'ai voulu rendre perceptible dans mon texte. Merci, Matriochka, pour ton partage riche et porteur de sens. C'est une consternation, en effet, que certains, y compris des puissants tels que MM. Trump et Bolsonaro, nient la réalité des dérèglements climatiques, une réalité qui crève pourtant les yeux. Et c'est une égale affliction que les discours crispés sur des schémas décroissants, qui ajouteraient la misère généralisée à la déroute du climat ... |
|
Ombrefeuille |
J'avoue que la première partie de ce poème m'a asséché la bouche J'étais tenté de poser mes mains sur cette EVE mais heureusement la tronçonneuse était trop proche merci pour ce rafraichissement et rappel à l'ordre " pas toucher" |
|
PATGUI |
Annonces Google |