Ô peuple, n'es-tu plus qu'une foule ameutée
Aux appels répétés d'artisans du chaos
Qui, trouvant leur plaisir en leurs propres échos,
Nous infligent par toi leur vaine logorrhée ?
N'as-tu donc pas mûri ? Caresses-tu encore
Le rêve de voler la gloire et le pouvoir
Sans en porter la croix ? Refuses-tu de voir
Que tu es devenu fossoyeur de l'aurore ?
Hélas ! Dans tes clameurs se lève une ère triste,
Pétrie de jalousie, de morgue, de rancœur …
Tu n'es donc plus de tête, et tu n'as plus de cœur,
Tu es coquille vide où le sable s'enkyste …
* * * * * * * * * * * *
Note : Un "coup de gueule" assumé, inspiré par les
innombrables prises de parole, à l'oral et à l'écrit,
de tant de beaux parleurs et autres flatteurs qui,
sous les prétextes les plus variés, des "Gilets Jaunes"
à l'"affaire Adama", en appellent à l'insurrection,
à la révolution, bref, au chaos.
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Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance. (Ombrefeuille ... tout simplement ...) Catégorie : Politologie
Publié le 05/07/2020
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Commentaires
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Posté le 05/07/2020 à 18:54:35
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sublime pertinent bien écrit...avec ta plume aiguisée en favori!tu sais donner vie aux mots intenses dans cette situation où les voix de tout accabit s'élévent pour faire le buzz!j'ai vraiment aimé fée secrète...merci prends bien soin de toi mes plus vives amitiés:) |
romantique  |
Posté le 05/07/2020 à 18:58:42
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Merci Ombrefeuille d'avoir trouvé les mots poétiques pour dénoncer cette violence |
creature  |
Posté le 05/07/2020 à 19:00:59
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Bonsoir Ombrefeuille ! Bravo ! Je ne suis plus ces INFOS répétitives, ces Débats télévisuels à Cacophonie, où l'Idée de Départ se perd dans les " bla bla " d'invités et de l'Animateur ! On avance à Rien depuis longtemps , la Télé ne l'a encore point compris,( et quelques Quidams du peuple encore moins ) le Principal étant de faire Audience (mais quelle Bêtise !) Les Arcanes de l'Audio visuel recèlent ( ainsi que les Journaux ) d'Affaires dramatiques en tous genres, hier, Avant hier, aujourd'hui et il y'en aura, malheureusement d'autres demain .. L' Histoire se répète, Rien ne bouge .. Alors, qu'il est des personnes, des gens simples, qui donnent de leur Temps, de leur Vies, qui ne se font pas remarqués, qui agissent avec leur Cœur, leur Ame, leur Don de Soi pour l'Autre et à qui , on ne fait peu Grande Attention ! Il est des Honneurs, des Médailles qui ne vont pas toujours où il faut !! Amitié, Lys.. |
| Lys-Clea |
Posté le 05/07/2020 à 19:12:41
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Déjà dans l'Athènes démocratique antique post-Périclès, Thucydide relate dans sa "Guerre du Pélopponèse" que le démagogue nommé Cléon entraîna le peuple assemblé dans la fâcheuse expédition contre Syracuse, qui fût le tombeau des Athéniens et précipita la victoire de Sparte dans cette guerre de trente ans entre Grecs. C'était au 5ème siècle avant J.C., et rien n'a changé dans la naïveté coupable de ceux qui croient aux promesses impossibles et se laissent gouverner par leurs nerfs ou leurs estomacs plus que par leurs cerveaux. Poème pessimiste, de ce bon pessimisme humain qui sied aux âmes conservatrices du meilleur en l'homme : la culture ! Car elle favorise le discernement et l'apaisement des passions. Merci beaucoup Ombrefeuille pour ce poème pamphlétaire ! |
| jacou |
Posté le 06/07/2020 à 12:41:40
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Un coup de gueule légitime ! Je suis pour ma part , de loin cette affaire qui devient en effet célèbre par les nombreuses apparitions des uns et des autres ... Je soutiens que RIEN ne devrait être utilisée pour entrainer un chaos dont la société déjà fragilisée par d'autres soucis n'a nul besoin ... |
| Yuba |
Posté le 06/07/2020 à 16:55:28
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Ce poème décrit bien le solipsisme de nos sociétés actuelles, inconscientes et égocentriques. La véritable conscience n'existe plus. Jean-Jacques Rousseau a écrit que nous ne sommes rien sans véritable conscience, qui nous élève au-dessus des bêtes. Je pense que le nombrilisme qui a court nous fait régressé, espérons qu'un éveil collectif viendra tous nous sauver! Merci du partage! |
| Musouka |
Posté le 07/07/2020 à 17:42:35
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"La foule trahit le peuple" disait le grand Victor Hugo. Et perso, quand j'entends parler de "révolution", je ressens un véritable recul en moi. Je reconnais que c'est certainement dû au passé de ma famille, qu'une révolution, justement, jeta sur les routes et obligea à l'exil! Oui, bon, c'est vrai que sans ça, je ne serais pas là, non plus... Non pas que je pense qu'il ne faille rien changer, car l'immobilisme n'est pas non plus un bienfait pour une société. Le monde évolue, nous devons donc évoluer avec lui et c'est par nous qu'il évolue (cercle vertueux... ou vicieux, c'est selon). Mais je me pose seulement une question : est-ce de tout mettre à bas, qui plus est dans l'agitation et la violence, qui règlera les problèmes si on n'a pas une vraie réflexion et au moins des pistes de solution à proposer? J'en doute... Pas sûre que le changement passe par le chaos... Merci pour ce poème choc aux mots acérés, où tu as l'art de poser des questions pertinentes sans te cacher derrière une vaine logorrhée (je me permets de reprendre tes mots) et de provoquer une vraie réflexion. Quand il le faut, ta plume sait frapper un bon coup! |
| Matriochka |
Posté le 11/07/2020 à 16:33:59
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Merci à tous et à chacun pour vos réflexions pertinentes et enrichissantes, puisées aux sources qui nous constituent, depuis l'Antiquité jusqu'à nos temps actuels qui, au fond, ne révèlent rien de bien nouveau. Honnêtement, je m'attendais à me faire étriller, voire lyncher, par tel ou tel lecteur en désaccord ... Et je constate avec un soulagement certain que je n'eusse pas eu tort d'attendre des soutiens. Encore un grand merci à vous, donc. Les media ont déjà leur part de responsabilité dans la cacophonie actuelle, mais je suis plus écoeurée encore par le poids grandissant de gens qui s'autoproclament "influenceurs" sur les réseaux sociaux et qui lancent des appels à la révolte, sans souci des conséquences sociales et économiques, juste pour le plaisir de se fabriquer une célébrité momentanée. Mais qui sont-ils, ces gugusses, sinon du néant ? La seule réponse à leur faire serait le silence, s'il y avait encore un "peuple". Mais il ne reste qu'une foule, elle qui a "trahi le peuple" (merci, Matriochka, pour cette citation de Victor Hugo qui savait bien de quoi il parlait, le XIXe siècle ayant été aussi agité que le nôtre). |
| Ombrefeuille |
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