C'est du tréfonds de l'âme et des confins de l'être
Que monte l'onde vaste et grave de ce chant,
Tandis que sur la terre où l'aube va paraître
Se lèvent les lointains où l'infini descend.
Il faut marcher longtemps sous l'aile du silence
Et plonger au secret des steppes de la nuit
Avant que de franchir le porche d'où s'élance
Cette joie devant qui toute crainte s'enfuit.
Les cierges sont un chœur qui clame la victoire
De la vie sur la mort, de l'amour sur la peur,
La senteur de l'encens conserve la mémoire
De ceux qui ont foulé ce sol avec ferveur.
Les icônes posées parmi l'ombre sereine
Ouvrent d'un seul regard le ciel transfiguré,
Et les cloches lancées au galop de la plaine
Se répondent sans fin sous l'écho murmuré.
* * * * * * * * * * * *
*** Russie des grands monastères et des églises de bois ***
*** Russie des Vigiles de Noël et de Pâques ***
Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance. (Ombrefeuille ... tout simplement ...) Catégorie : Spiritualité
Publié le 26/05/2021
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Spiritualité à découvrir... | Poèmes de Ombrefeuille au hasard |
Annonces Google |
Un de mes "ultra-very-favs", tu penses bien, ma chère Ombrefeuille ;-) Tu as réussi ce tour de force de capter en tes mots cet espèce d'envol insaisissable qui fait l'âme de la Russie et qui est si difficile à comprendre pour des esprits occidentaux (je m'en rends compte dans ma propre famille, justement composée de français et de russes). Et en lisant tes mots, c'est du fond de ma propre âme que s'éveille ce chant de l'infini qui court à travers les steppes et les vastes espaces du pays de mes ancêtres, et que résonnent les hymnes liturgiques enveloppées d'encens délicieusement odorant. Finalement, à fréquenter des russes de trop près, te voilà un peu "russifiée", aussi! ;-) Spassiba bolchoï, dorogaïa moïa, tri potsélouïa tibié, v rousskom stilé (ce qui signifie: grand merci ma chère amie, je t'embrasse trois fois, à la russe) |
|
Matriochka |
C'est magnifique ! Un chant vraiment impressionnant. |
|
virgile |
Bonsoir, Favori .. que tes Vers chantent divinement à l'Oreille .. dans le Silence Secret de ces grandes Plaines .. Tout est Grâce au Lever de ces Lointains et de cet Infini qui descend .. Autre Musique qui happe .. Merci de ce Pur Partage !! Amitié *** LyS .. |
|
Lys-Clea |
Nostalgique. Mais que c'est bon. C'est comme vivre un souvenir d'enfance agréable. On a une impression de magie et de fantastique dans ce poème. Bravo! | |
Musouka |
bonjour Ombrefeuille ce chant sacré des steppes et des forêts! m'a beaucoup plu !ta plume sensible et féconde nous livre un tableau de toute beauté : quel bonheur de lire tes mots sublimes !et légendaires ! j'ai apprécié ! merci en favori ! bonne journée ! prends bien soin de toi ! au plaisir de te lire ! amitiés vives :) merci... |
|
romantique |
Merci à tous et à chacun pour vos mots riches de vos sensibilités et de vos lectures attentives aux tonalités si diverses. Ce qui me saisit, en Russie, est l'interpénétration du "profane" et du religieux (du spirituel, du sacré et, bien-sûr, du liturgique). Au fond, si les chants russes sont si amples, s'ils emportent l'âme avec tant de force, c'est peut-être en partie au moins en raison de ces horizons de l'infini dont les plaines donnent une image. Mention spéciale à toi, Matriochka, pour ce compliment que tu me fais : "Russifiée" serais-je ? Alors tant mieux !!! :) Une telle promo, ça se fête ... à la russe ! *** |
|
Ombrefeuille |
On y sent toute la grandeur de la tendresse pour ces chants russes, une lecture qui est comme une grande respiration aux confins d'un merveilleux univers | |
fee-de-ble |
Spirituel, un poème qui peut toucher les religieux autant que les athées ou les agnostiques | |
Vermeil |
Grand merci à vous aussi, Fée et Vermeil, pour vos lectures attentives. C'est vrai, la culture russe, qu'elle soit spirituelle ou profane, a ce pouvoir de procurer à la fois l'évasion et l'élévation de l'âme. C'est sans doute pour cela qu'elle met fascine depuis longtemps ... |
|
Ombrefeuille |
Annonces Google |