La route qui conduit là où vous reposez
Est longue, et pas à pas le souffle du silence
Couvre de sa clarté la tombe où vous dormez,
Sous l'arche du ciel pur, sous la brise qui danse.
Ici glisse le temps et se tient l'infini,
Parmi ce peu de terre et ces fleurs frémissantes,
Au pied de cette croix de bois nu et bruni
Où les aubes, déjà, sont brumes finissantes.
Je viens, dans le soupir d'un instant arrêté,
Ne goûter qu'avec vous cette heure fugitive
Déjà penchée au bord des flots d'éternité
Et déjà solitaire en la forêt pensive.
Le deuil est un ailleurs dans l'intime des jours
Et l'absence est présence au fond de l'invisible,
Les soirs et les matins passent, suivant leur cours,
Des rochers d'ici-bas à la rive intangible.
Quand je repartirai, je sais que vous serez
Comme une flamme douce au fond de ma pensée ;
C'est là que vous veillez, là que vous reposez,
Dans cet autre tombeau voilé d'ombre apaisée …
* * * * * * * * * * * *
Note : C'est le poème "Sur ta tombe" d'Edelphe
qui m'a inspiré de poster aujourd'hui ce texte-ci,
écrit en avril 2018 et dédicacé ainsi
A cet ami qui me demeure cher et à tous nos défunts
Inspiration musicale en arrière-plan : « Pour les morts »,
mouvement symphonique de Paul Le Flem (1881 – 1984)
https://www.youtube.com/watch?v=uRrkwD-59Vg
Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance. (Ombrefeuille ... tout simplement ...) Catégorie : Spiritualité
Publié le 27/03/2022
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touchant mais triste merci du partage @micalement |
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Gabrielle-E |
Bonsoir Ombrefeuille, Au Coffre ( Itou ) .. :) Fluide dans son Hommage .. Merci de nous l'offrir .. On prend cette Route, on sait ce qui nous y attend, on se suspend au Silence, même si la Page est bleue, que souffle la Brise et que le Coeur est Peine .. L'Infini se côtoie au Serein de la Croix ! L'Instant se soupire, on se perd en son Ame .. L'avant dernière Strophe est de toute Beauté .. Il faut repartir, mais on laisse un Parfum spécial en ce Lieu, une Communion Muette mais habillée de Partage !! Amitié *** LyS .. |
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Lys-Clea |
bonjour Ombrefeuille avec beaucoup de douceur et de nostalgie dispensés dans ton poéme que j'ai beaucoup aimé...il me fait penser à victor HUGO "demain dés l'aube à l heure où blanchit la campagne..."en hommage à sa fille LEOPOLDINE MORTE SI JEUNE...en favori !merci de ces mots qui m'ont touché! en favori ... bonne journée !prends bien soin de toi !amitiés vives :) |
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romantique |
Magnifique. Écrit avec talent, ce poème nous donne à penser sur le deuil et ce qui reste des personnes trépassées pour les vivants | |
Vermeil |
Un endroit triste magnifié par votre poème. Bravo ! |
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virgile |
Un favori immédiat C'est tellement bien écrit, bien composé et musical que la tristesse reste en arrière plan, le présent des ressentis est mis en avant et une grande douceur s'offre au lecteur J'ai adoré |
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Edelphe |
La présence malgré l’absence, la relation éternelle, au-delà de la mort, avec celui dont seul le passage terrestre s’est achevé, son être demeurant à tes côtés par le coeur et la pensée, par ce vous avez partagé d’unique de son vivant, qui n’appartient qu’à vous et qui te nourrit spirituellement comme un viatique, un essentiel que rien ne peut amoindrir. J’ai toujours pensé qu’on ne mourrait vraiment que si plus personne ne gardait un souvenir ému et aimant de nous (c'est un peu la conception orthodoxe de la mort), et ton poème me semble tout à fait abonder dans ce sens. Un de mes "ultra favs" de ton répertoire! Merci beaucoup à toi, ma chère Ombrefeuille, pour ce partage où ta plume fait de nouveau merveille en matière poétique, sur tous les plans. En souvenir de cet ami que j’eu l’honneur de connaître, un grand sage. |
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Matriochka |
si beau et plein de tendresse le poème d'Edelphe vous a donné cette envie de publier le votre et c'est bien car il est lui aussi source d'une pensée d'amour à jamais présente ... merci Ombrefeuille :) |
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MARIE L. |
Grand merci à chacun d'entre vous pour vos partages aux musicalités diverses. J'ai tenté de rendre perceptible ce qui transcende la séparation et la déchirure du deuil, cette permanence du lien qui est une continuation de l'entretien d'amitié, de la conversation d'âme sur le fil de l'invisible; Quand je songe à cet ami en particulier, la tristesse ne domine pas, au contraire. Quand je peux me rendre sur sa tombe, c'est la paix, la sérénité, le silence qui "donnent le ton", et c'est bien ainsi ... |
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Ombrefeuille |
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