De notre chair brenneuse et rabougrie
Nul ne se rit, ou gare à nos bâtons !
La faim nous tient, jetez nous quelques ronds,
Et nous disparaitrons dans le soir gris.
Boiteux je suis, et l'aveugle me porte
Sur le chemin, cherchant notre pitance
Se pourrait-il qu'avec un peu de chance
Un bon bourgeois entrebâille sa porte ?
-Passez votre chemin
Je suis trop mal en point
Argent n'ai point
Ni patience, ni pain !
-Mon bon monsieur, si vous avez souffert
Vous saurez bien quelle est notre douleur
Regardez-nous, mollissez votre cœur,
Ne fermez pas votre porte de fer
-Hélas, pauvres mendiants
Je n'ai guère de temps
Je voudrais tant
Vous aider, mais vraiment…
-Pour tout bagage, n'avons que tristesse…
Jour après jour, sans amis ni maison,
Misère et dol sont nos seuls compagnons,
C'est grand pitié qu'ainsi hommes nous laissent…
Et c'est toujours pour de bonnes raisons
Écrit par Orfeo
Nous sommes faits de l'étoffe où se brodent les rêves, et notre courte vie, un simple somme la parachève...
Catégorie : Divers
Publié le 20/08/2008
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