La pendule sonne.
Le miroir se brise,
La raison m'abandonne.
Une bouteille se vide,
Partout mes cris résonnent.
Neuf heure s'avance.
L'œil s'ouvre, il frétille puis pleure.
La bouche se fend, elle se tord et grimace.
Et je gis dans ma chambre, à rire de ma douleur.
Dix heure approche.
Des mains griffent le visage, le labourent et l'écorchent.
Je ferme ma porte : je ne sortirai plus.
Onze heure m'agresse.
Le sang bat dans mes veines, court instant de faiblesse.
Une lame, un éclair. Minuit, enfin !
L'aube se pointe, je suis libre…
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Commentaires
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Posté le 20/10/2010 à 07:33:41
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Une sombre nuit, d'où les heures s'égrènent douloureusement ! J'ai toujours eu horreur des horloges qui sonnent les heures inlassablement, comme pour nous avertir des heures de nos vies qui s'écoulent, c'est angoissant ! amitiés Louann |
louann  |
Posté le 20/10/2010 à 10:43:58
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Angoissant, j'ai déjà connu ces peurs quand j'étais gamine. A lire et relire! enfent-des-maux |
enfent-des-maux  |
Posté le 20/10/2010 à 10:49:19
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Texte puissant, j'apprécie beaucoup! Les heures, ennemies des insomniaques, s'ingénient à ralentir aux heures sombres... Amitiés, Hysard |
| hysard |
Posté le 20/10/2010 à 15:51:29
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Orpheus, ton texte est très beau, oppressant. Il m'a rappelé cette chanson des années 80 : "5 heures du mat' j'ai des frissons, Je claque des dents et je monte le son, Seul dans mon lit Dans mes draps bleus froissés C'est l'insomnie, Sommeil cassé. Je perd la tête, Mes cigarettes sont toutes fumées dans le cendrier C'est plein de Kleenex et de bouteilles vides, J'suis tout seul, tout seul, tout seul. Pendant qu'Boulogne se désespère J'ai d'quoi m'remplir un dernier verre. Clac ! fait le verre en tombant sur le lino. J'm'coupe la main en ramassant les morceaux. Je stérilise, les murs qui dansent, L'alcool ça grise ..." |
| Nighty |