Combien de cœurs entrelacés
Témoins d'éphémères amourettes,
Me firent parfois grimacer
Alors que se contait fleurette.
Combien de rires résonnent encore
Dans ma mémoire, dans ma tête,
Quand volait haut la jupe de Flore,
S'initiant à l'escarpolette.
Combien de nids ai-je abrités
Sur mes branches centenaires.
Quand sonnait l'heure de la becquée
A la cantine de la volière.
Combien de nappes à carreaux
Sous mon ombre hospitalière
Abritèrent de tourtereaux
Aux étreintes printanières.
Pourtant ….
Ce soir la lune, la larme à l'œil
A fait fuir le p'tit écureuil,
Car en plein cœur de ma ramure,
Un inconnu dans la froidure
Oscille au gré du vent d'automne,
Pour un amour qui l'abandonne.
Ce soir m'habite le malheur,
Ce soir je suis….saule pleureur.
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Écrit par PAPY ROBERT
Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leurs nids dans vos cheveux. [Proverbe chinois]
Catégorie : Triste
Publié le 06/08/2013
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Que c'est beau ! Autant l'évocation, parfois guillerette, des souvenirs : "quand volait haut la jupe de Flore s'initiant à l'escarpolette..." Absolument délicieux ! Et puis l'allégresse retombe, très joliment d'un point de vue poétique, "ce soir je suis saule pleureur"... C'est si bien exprimé... et si triste... Si c'est du vécu, je te souhaite bon courage pour surmonter tant bien que mal ce malheur de la vie. |
Marouette  |
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Vif et plein de sentiments sincères. |
eric  |
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Le poète pleure, et les vers plongent dans la souffrance des larmes, je connais... |
| rebecca |
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C'est un grand plaisir de pouvoir, après une si longue absence, se "régaler" d'un si merveilleux poème de Papy Robert !!! On en veut d'autres, sans tarder !!! |
sllyboulo  |
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merci de vos passages commentés, je vais aller faire un tour sur vos "oeuvres" cordialement |
| PAPY ROBERT |
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En effet, tout ceci Est superbement dit Cet arbre larmoyant, Muet témoin de vies, L'idée de la conscience D'un arbre peut surprendre Repoussée par la science, C'est si beau à entendre ! |
| chriseline |
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