Je me souviens de ma jeunesse
J'étais un fils d'ouvrier
On ne prônait pas la paresse
Pour réussir fallait bosser
On se contentait de son sort
Des fins de s'maines de fauchés
Dans notre assiette le hareng saur
Valait bien le saumon fumé
Nous n'avions que peu de vêt'ments
Une seule armoire pour la famille
Nous n'étions pas très élégants,
Loin s'en fallait d'être en guenilles
Pour les vacances c'était facile,
Au mois d'août les usines fermaient.
Tout l'monde alors quittait la ville
Dans des campings on s'installait.
Les toiles de tentes par milliers
Se dressaient le long des plages.
Le bord de mer appartenait
A ceux qui faisaient le voyage.
Après un mois de ce régime
Nous avions fait le plein d' soleil,
C'étaient des vacances sublimes
Nous étions prêts pour un hiver.
Il a fallut mai 68,
Les étudiants prirent la parole.
On ne peut plus pêcher nos huîtres
Poisson pané au lieu de sole.
On ne peut vivre sur un îlot,
Certes, mais je voudrais témoigner
Que la révolte des intellos
N'a pas servi les ouvriers.
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Souvenirs, souvenirs, bien agréables ! Pour la chute : les intellos sont ils les seuls responsables ? Au fond peu importe celle ci est malheureusement bien réelle. |
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saumon |
Je suis aussi fils d'ouvrier, je te suis un moment dans ton poème fort bien écrit comme à l'ordinaire mais je ne partage pas totalement ton point de vue quand à mai 68, c'est un lieu de poésie, je n'en débattrais pas, belle journée à toi. | |
platon |
Un bien pour un mal ou un mal pour un bien, cela dépend d'ou l'on se situe. Super ! J'adore ce style de poèsie façon TANGO aussi bravo ! |
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MARIE L. |
Merci pour les commentaires Certes mon point de vue est celui du moment mais il n'était pas le même à l'époque dans le feu de l'action ( j'habitais le quartier latin et je suis parti sur les routes peace and love etc ) Je crois que la révolte est le propre de la jeunesse plus tard on devient plus pantouflard et nostalgique Je suis flatté pour la comparaison de mon style avec celui de TANGO. |
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PATGUI |
Comme toujours une très belle écriture, il est vrai qu'à une certaine époque on se contentait du peu que l'on avait ! La vie semblait belle au bord de la plage ou au terrain de camping ! On travaillait très dur aussi bien les ouvriers que les jeunes pour étudier et gravir quelques échelons pour leur travail futur. Félicitations pour ce bel écrit. Une certaine nostalgie s'empare de nous lorsque l'âge se fait sentir ! J'aime cette écriture qui il est vrai comme le dit Marie ressemble à celle de TANGO un talentueux poète. | |
CRIS |