Fondations que je croyais solides.
De mon côté du moins.
Est-ce moi qui l'ai négligé, n'en ai pas pris soin ?
J'aurais dû regarder du tien, livide.
La charpente défaillante,
Les madriers sont grugés,
Les pièces d'acierie recouvertes de vert-de-gris
Les cartes soufflées par le vent
Vite, ils arrivent !
Tous aux remparts, reformez les rangs !
Que les pions soient à l'avant !
Que les malheureux vivent !
Soyez prêts à envoyer les tours !
Formez la barricade de dés !
Les fous se rebellent !
Que le sang coule, que la victoire soit nôtre !
Ça y est, ils ont percé les rangs.
Le mur s'écroule,
Les cartes s'envolent et brûlent
Nous avons perdu, j'ai perdu...
Ce que j'avais de plus cher à ce jour,
Ce qui me permettait encore d'être ici.
Est-ce que je dois alors partir ?
Est-ce que tu me laisses m'en aller, pour de vrai ?
Tu as mal joué tes cartes,
J'en paye le prix,
Tu t'es au moins laissé prendre au jeu
Malgré que tu n'en aies pas eu envie, peut-être...
Le château est tombé
Laissant sur la table un amas de cartes...
Rouges et noires
Rouge comme le sang, noir comme...
Mon, non...
Ton... non,
Notre, non,
Nos... cœurs.
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