où coule le sang mêlé de l'orage et des pierres
et sur les sentiers qui traversent le ciel
je sinue
entre les cimes et les ombres
et les sombres infimes
sur le chemin emprunté par le vent que je suis
il y a
des arbres sans nom et
sans vie
qui semblent encore
mourir
prosternés au dessus
de leurs feuilles brunies
il y a
plus loin le sable et l'odeur de la mer
le
pouich pouich
des vagues
(les cris des mouettes qui déchirent la bulle bleue
des plages
qui se ressemblent toutes)
je rêve alors que j'aime
que mon amour est celui de l'océan
et mes yeux fermés sur le ciel intérieur
sur l'abîme où
partout on entend siffler
un
wouuu
dans son mouvement infini
mes yeux alors
ont du bleu
la plénitude
quand le soleil implose
et que mon corps d'enfant libère enfin l'océan
- que tout redevient nuit dans le torse,
je me sens un peu comme
les arbres sans nom
et sans vie
en me prosternant à l'intérieur,
en tordant le gouffre où dansent les ombres,
je prie pour pouvoir mourir encore.
Écrit par Poesie nocturne
https://www.facebook.com/letombeaudespaquerettes/
Catégorie : Triste
Publié le 22/07/2016
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vanillefraise |
... vos mots trouvent un écho au déchirement de l'âme... bonne nuit :) |
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MARIE L. |
Cela me fait plaisir de vous relire, j'aime beaucoup ce poème ! | |
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