Je marche dans des rues
Au milieu des brouillards
Dans les yeux des passants
Ces gens là qui n'savent plus
En dedans les regards
Nous faire voir l'océan
Je marche dans des rues
Au milieu des fantômes
Qui font peur aux enfants
Milliers d'âmes sans nom
Errant dans le royaume
Le royaume des absents
Je marche dans des rues
Où je traîne solitude
Dans le fond des bistrots
À mon verre suspendu
Comme un air d'altitude
Dans le fond d'un tombeau
Je marche dans des rues
Sous une lune écrasée
Par des coeurs abattus
Par ces hommes dans le noir
Qui accrochent leurs lumières
Sur un caillou perdu
Je marche dans des rues
Je promène désespoir
Comme intime compagnie
Je lui offre en menu
Sur un bout de trottoir
Mon coeur en gouttes de pluie
Je marche dans des rues
Sans savoir où aller
Je n'entends plus ta voix
Je marche dans des rues
En rêvant du passé
Et je n'entends que toi
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Écrit par Quai 21
Le vrai talent n'est il pas de bien cacher le fait qu'on en soit dépourvu ?
Catégorie : Amour
Publié le 12/11/2020
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Un peu de Boris Vian, un soupçon de Hubert Félix Thiéfaine, et beaucoup de Vous ...j'adore ! Hop dans les favoris |
T-M  |
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Bonsoir, Très beau .. ça devrait se chanter .. On pourrait en lire plus, c'est profond .. Bravo ! Merci, LyS .. |
| Lys-Clea |
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C'est beau ..j'imagine si facilement cette solitude là. .. Merci quai 21 :) |
| MARIE L. |
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Vous êtes le Passant, le pendant en reflet de la "passante" chère à Baudelaire, celui qui erre nanti d'un élégant désespoir pour viatique, vêtu sobrement comme un dandy (principe cher à Baudelaire), sans doute, poète, êtes-vous comme André Breton, qui fonda le mouvement surréaliste sur une certaine idée, parmi d'autres, de la rencontre amoureuse déterminante due au hasard et à la disponibilité nonchalante. Merci beaucoup, vous m'avez fait marcher un instant en votre compagnie. |
jacou  |
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Grand merci à vous 4 pour vos lectures et commentaires. Boris Vian, Thiéfaine, j'aime vos références ! Quant à Baudelaire... Il m'a fait aimer la poésie au lycée, comme beaucoup de monde je crois. |
| Quai 21 |