16h30, un lundi.

On est sur le chemin du retour de l'école.
Tout à coup un lapin, devant nous, fait un bond !
Au dessus de nos têtes, un vieux singe rigole ;
Ce n'est que le début de notre expédition !

Sur les rives du fleuve, on avance à tâtons.
Un animal se lave - sans doute un raton -
Et de gros hipopos tapent sur des tam-tams !
( Car ne disons-nous pas que les hippopotames ? )

Et dans les marécages, les crocos dociles
Ont des dents qui font peur mais ne s'en servent pas.
Nous sautons sur le dos de nos amis reptiles
Qui s'enfoncent dans l'eau sous le poids de nos pas !

Nous nous cachons derrière un buisson, sans un bruit,
Pour voir passer un lion qui ne se presse guère…
La savane nous semble n'appartenir qu'à lui ;
Ce n'est pas le moment de déclarer la guerre…

Nous reprenons la route et sans le moindre doute,
Car nous sommes certains que c'est le bon chemin !
Un énorme bison nous envoie des bisous
Et nous les rattrapons dans le creux de nos mains…

Et puis nous enfourchons nos vélos si rapides
Pour semer les dragons et vélociraptors.
Les tremplins que l'on prend ressemblent aux pyramides ;
Sur nos vélos volants, nous pédalons encore !

Quand nous apercevons au loin notre maison,
Nous redoublons d'efforts et, sans effets spéciaux,
Nous nous posons aux branches d'un charme si haut
Que nous pouvons alors attraper l'horizon !

Nous le rangeons au fond des poches à nos yeux
Et nous atterrissons au pied de notre grotte.
Il est temps de rentrer se reposer un peu
Avant qu'un nouveau monde ne frappe à la porte !

C'était notre chemin, pour rentrer de l'école…
Vous ne croirez peut être pas tout c'que j'écris
Mais les rêves d'enfants tiennent toujours parole…
Il est 16h40, on est toujours lundi.