Mon sang… Je peux l'entendre
Battre lorsque je me mets à craindre
Les myriades enflammées de l'addiction
Les diables forgeant toute sorte de tentation.

Mon ange s'est revêtu de mon sang
Combattant avec acharnement
Afin que mon cœur innocent
Goûte à nouveau au sacrement
De cette nouvelle chance.

Jusqu'à quand ? Je ne le sais.
Mais il se tient prêt tel un lion
Rôdant près de sa proie fragile
Jusqu'à ce que celle-ci s'endorment.

J'ai ce grand espoir qu'un jour,
Mon esprit assis a la table sainte
Oubliera les chimères sans la crainte
D'une rechute mettant fin à mon séjour
Dans le palais des merveilles.

Vivre plus fort, m'envoler seul
Admirant les couchés sanglants
Du roi soleil dans son linceul,
Ma peau nuancée de rose jonglant
Ainsi avec ses mélodies de couleurs
Chantera le plus beau des Requiem.

La liberté est le miel qui coule
Lentement dans mon œsophage
Émerveillé ou l'esclavage s'écroule
Dans ce délicieux breuvage.

Le sevrage, une vaste multitude
De couteaux plantés dans ma tête
Avec l'infernal son de sa trompette
Me plongeant ainsi dans la solitude.

Au nord, la mort me tend la main
Au sud mes assaillants me traquent
A l'est des monstres inhumains
A l'ouest mon esprit insomniaque
Courant sans cesse, passant
De maison en maison.

Ce soir je m'endors à l'église
Le mal ne franchira pas ses portes
M'avais ainsi annoncé le prêtre de Bélize
Dont la main bienveillante m'escorte
Vers le purgatoire du sevrage.