L'Aède et la Chanson
Je ne passerai pas mon temps à trier les syllabes
Pour voir si ce pied ne buterait pas le pied
Aède, m'en allant sur un air provençal ou arabe
Je sème d'une main mon grain, de l'autre mon lied
En menant mes chevaux vers les vertes prairies
Sur leur trot hennissant, je saisis le son et la cadence
Souvent les douces Muses vêtues en belles Huries
Soufflent à mon cœur ce qu'il rime et pense
Le poète o ciel n'est jamais un faiseur de vers !
Que faire du bourdonnement d'une ruche sans miel,
Du froment d'un pain pétri sans eau, sans sel
Je récolte mes blonds étés sous mes blancs hivers
Au son d'une flûte qui d'amour gémit et soupire,
Sur le ronflement d'une aile frôlant ma lyre.
Rossignoldorient (Luthoriental Le 23/9/2012)
Écrit par Rossignoldorient
si tu fais don au génèreux tu le conquierset si tu fais don à l'ingrat il se révolte.(Abbou tayeb El Moutannabi Grand poéte A1rabe de lépoque Abbasside)
Catégorie : Divers
Publié le 26/09/2012
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Commentaires
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Posté le 26/09/2012 à 00:19:05
J'ai beaucoup aimé ce superbe poème. | |
flipote |
Posté le 26/09/2012 à 04:59:30
Ce poème est si riche en de scription que j'en arrive à voir les ondes des brins d'herbe au passage des chevaux sous un vent de flûte enchantée, c'en est magique avec les Muses, j'aime beaucoup. | |
Yaara Exben |
Posté le 26/09/2012 à 12:30:51
Sans agressivité aucune, puis-je dire qu'il me paraît osé de rimer «pied» avec «lied» (mot allemand qui se prononce [liid] et non [lié] ; autant que me paraît discutable d'écrire que «Le poète o ciel n'est jamais un faiseur de vers». J'ai lu un jour, sous je ne sais plus quelle signature (pardon !), à peu près ceci : «La beauté est dans l'oeil de celui qui regarde», ce que je trouve tout à fait pertinent. Ce qui importe en poésie (comme en tout art) c'est l'émotion ressentie par celui qui regarde (en la matière : celui qui lit), émotion qui peut être induite aussi bien par des vers «classiques» rimés et cadencés, que par des vers «libres», mais aussi par de la prose sensible. Ce qui enchante les uns peut rebuter les autres, à chacun sa poésie ressentie. La vérité appartient au lecteur, pas à l'auteur. |
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Mokolo |
Posté le 26/09/2012 à 17:27:39
"Je récolte mes blonds étés sous mes blancs hivers" Superbe. Atmosphère particulière qui fait que l'on s'arrête sur chaque mot Je pense au contraire qu'il a fallu trier les syllabes pour arriver à un tel résultat. |
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Jerem |
Posté le 26/09/2012 à 19:04:18
C'est sublime et enchanteur la musique envahit les vers ! | |
MARIE L. |
Commentaires
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