Une saveur acidulé sur le bout de la langue,
Un parfum d'agrume dans le ciel de septembre.
Un battement d'aile qui déchire l'ombre
De silence reposant sur ce monde qui tangue.

Oscillant entre rire et larmes dans cette océan abyssal.
Je marche, je vole, ou me noie dans mes pas.
Qui sait si je nage vers la surface
Ou me laisse flotter sous ces mouvances de glace.

Délire d'un fou parmi tant d'autres,
Leurs cris font échos à ma démence.
Alourdissant sur ma poitrine le poids de ce passé baigné de larmes
Et de l'éclat acéré de nos sourires qui nous happent.

Pourtant elle est là, persistante comme une douce senteur,
Comme la douce chaleur d'une inconnue mais familière présence.
Insolente dans sa grâce évanescente, transpercée aux premières lueurs de l'aube,
Par le frémissement des prédateurs qui, silencieux, rôdent.

Un appel lointain ou simple réverbération d'un échos.
Sa voix, son cris, ce doux murmure qui me parvient.
Faible et tremblotant, lambeaux de joies ou de peines,
Qu'importe, ils me donnent la volonté de percer ce brouillard.
De mes propres mains, chasser ce regard hagard
Qui était mien.
Dans cette univers brouillé, j'aperçois sa pâle lueur.
Un clair de lune léger et froid bannissant au loin la torpeur
Qui baigne mon coeur.