Le train siffle au loin
Je le regarde qui s'éloigne et me laisse là
Un pied en terre, l'autre sur la barque.
J'ai beau ramer, lentement elle dérive
Vers cet ailleurs âcre et terreux.
Je sais que tu es là-bas,
Accoudé à la fenêtre du wagon
Qui t'emmène loin de moi.
Pauvre papillon perdu en mer.
Un rameur délaissé par le monstre de fer.
La course est déloyale,
Je l'ai perdue lorsque j'ai raté la marche.
Déjà Charon me guette de son visage pâle.
Me rejettera-t-il de l'autre côté
Si je n'ai pas de quoi payer ?
Ou sombrerais-je obscure
Dans les eaux glacées du Léthé...
Le train de la vie continue sinueux, parcourant le monde de son vieux corps d'immortelle renaissance.
Ne t'arrête pas en chemin, la rivière, de son lit, te guette de toute sa malveillance.
Écrit par Rydia
La cohérence est le dernier refuge de ceux qui n'ont pas d'imagination.
Oscar Wilde Catégorie : Triste
Publié le 23/03/2012
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Commentaires
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Posté le 23/03/2012 à 21:09:35
Magnifique, le choix des mots et la façon de l'exprimer m'a touchée, tant qu'à la métaphore entre la vie et un train qui jamais ne s'arrête laissant les âmes derrière lui est superbe !! Bravo |
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Nounou |
Posté le 23/03/2012 à 21:39:56
Oui, très profond, vraiment un beau poème. | |
Prince |
Posté le 11/04/2012 à 11:44:32
Joli ^^ | |
Mistake |