Un cri dans la nuit !
Maëlle, petite âme attendue,
L'heure enfin est venue.

Arrachée du Jardin Céleste
Tu cries, tu pleures,
Dans la sueur et les larmes,
Tu viens à la vie.

Des mains inconnues t'empoignent,
Précieuse comme un trésor,
Rapides mais sans violence,
T'essuyent, puis d'un geste tendre,
Te posent au sein protecteur.

Ces bras qui t'enlacent, te tapotent et t'embrassent
Cette peau tendre et douce, chaude,
Ce coeur qui bat,
C'est elle, elle est là, tu le sais
Elle est Toi.

Rassurée soudain, tu souris et t'apaises,
Ne fait plus qu'Un,
Retrouves la douceur première
Te blottit et te calmes.

Bonheur éphémère, de nouveau on t'empoigne,
T'arrache à la douceur maternelle.
On te mesure, t'étiquette, t'explores, te regardes
T'habille et te pèse ;

Toute de rose vétue, petit bonnet blanc
Nounours gris et pelisse couleur de neige
Telle une Princesse sortie d'un conte
Te voici enfin au monde, toute belle et fragile,
Prête au voyage.

Un voyage que je te souhaite durer cent ans,
Fait de princes et de matins chantants
De bonheurs durables et de plaisirs sans cesse.

Que tu vivras mais aussi offrent à ceux
Qui aujourd'hui, comme une princesse
T'acceuilles en ce monde.

Et sois en assurée de tout leur coeur
T'aiment et toujours
T'aimeront.