J'aime bien cette heure, j'aime bien la nuit
Qui apaise ou étouffe nos cris
Qui rend inutiles nos écrits
Comme Lo me l'a si bien dit

Puisque personne ne nous lit
C'est l'occasion d'écrire sans vie
L'heure pour tracer des lettres de cœur
Par l'encre invisible que l'on pleure

J'aime bien cette heure, où le Monde oublie
Que j'existe, et que je me crie
Que je verse de doux et douloureux vers
Malgré tout tendres de trop de mystères

Puisque personne ne me lit
Pourquoi retenir ces larmes de moi
Je laisse les mots à mon esprit
Je le laisse écrire ce que je n'ose pas

En ces jours de peine, c'est creuser sa tombe
Que de ne pas se relever lorsque l'on tombe
Mais il en est dangereusement de même
Que d'avouer ou montrer son cœur qui saigne

Je le sais depuis le début, le chemin est long
Pour les gens « un peu trop bons »
Mais je n'oublierai jamais celui que je suis
Ma main se tendra toujours vers cette vie

Cette force d'aimer des cœurs près de moi
Ces cœurs plus forts que moi, plus que parfois

Il suffit d'un petit trou dans un grand cœur
Pour qu'un Monde s'écroule en pleurs.

Heureusement, ce n'est pas le cas…
Il y a encore pas mal de Monde, là !...

Près de moi.