C'était un magicien qui ritualisait
Les mœurs métaphysiques dans leur profond attrait
Et qui rêvait d'un homme, étant lui-même rêvé
Par un Dieu de nom « Feu », Créateur mythifié.
Bientôt désabusé de ses semelles de feu
Le magicien vit l'heure du désir, Sacrebleu !
Quelle beauté l'illusion ! Quelle santé du péché !
Et la satisfaction à trop vouloir creuser…
N'apporte qu'un vertige, affres de la liberté,
Angoisses de la nausée, d'une mort apprêtée.
Alors il prit congé, malgré lui, de sa vie ;
N'étant qu'adorateur d'une vaine infamie.
Quels délires du lyrisme ! Quelle narcisse épurée
Pourrait survivre ainsi à trop vagabonder ?
Écrit par Suomidal
Si une tentation t'appelle hors de ta route, écarte-la; si un obstacle se dresse devant toi, brise-le;
Alexandre Dumas fils. Catégorie : Divers
Publié le 31/05/2011
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Commentaires
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Posté le 31/05/2011 à 07:05:57
Un magicien pris au piège de l'illusion. Très joli mais triste poème. Merci. |
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Iloa |
Posté le 31/05/2011 à 07:58:30
Imaginaire dans l'aspect, si réel dans l'esprit. Une grande poésie, que j'ai appréciée. Merci. |
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singe vert |
Posté le 31/05/2011 à 08:43:44
Superbe poème bravo Suomidal tu es plus que doué | |
mnemosyne |
Posté le 31/05/2011 à 10:38:42
Poème emprunté d'une histoire bien irréelle inspiré par la nouvelle: "Les ruines circulaires" de Jorge Luis Borges qui à l'instar d'Edgar Poe et de Kafka fut un grand nouvelliste argentin où il est effectivement question d'un magicien qui pratique des rituels pour mettre au monde son "enfant" c'est-à-dire qu'il crée un homme issu de ses rêves. Mais bientôt il se rend compte, après de nombreux avertissements du destin, qui réagirait comme l'éternel retour du même, d'où le titre de la nouvelle, qu'il est lui-même un être rêvé d'où la mystification bouleversante qui peut rendre triste cette nouvelle. Moi je la trouve fantasque parce qu'elle remet toujours en question la problématique de l'interprétation des rêves d'où le mérite de Borges qui signe là un véritable chef-d'œuvre. J'incite donc tout lecteur à lire le recueil "Fictions" où vous pouvez y trouver la nouvelle en question. De plus ce poème est inspiré de Rimbaud; "le poète aux semelles de vent" lui qui fut toujours dans l'instance de partir et cela se ressent d'autant plus dans le poème "Conte" des "Illuminations" sur lequel je me suis aussi appuyé. Que des références en quelque sorte! | |
Suomidal |
Posté le 31/05/2011 à 12:06:00
A trop vagabonder, l'âme peut se perdre en rêve, et dîtes-moi alors comment la retrouver ... | |
viola |
Posté le 31/05/2011 à 20:01:22
Il faut sans douter trouver le juste milieu; mais pour cela il faut savoir s'y baigner... | |
Suomidal |
Commentaires
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