Je n'ai que Maitre que moi-même et le temps
C'est faux, je mens et vous le savez comme moi
Mais c'est tellement bon d'y croire un instant
De pouvoir sans détracteur le crier sur les toits
La réalité est bien en deçà
J'essaie bien de l'oublier
Qu'elle me rattrape déjà
Dure et imposée
Je fais ce que je veux tous les jours de l'année
Acceptant de bonne grâce les us et coutumes
Installés depuis la nuit des temps je présume
Mais sachez que je n'y suis nullement obligé
Les autres importées
Ne me conviennent pas
Pourtant j'arrive à concéder
Que nous n'ayons même foi
Je prends chaque jour ce qu'il y a de meilleur
Le soleil, le chant des oiseaux, les odeurs
En quelques mots la vie sans trop de labeur
Juste de quoi me rappeler ce qu'est le bonheur
Mais seul j'assume
Les corvées quotidiennes
Avec de l'amertume
Ma liberté elles aliènent
Le temps lui je sais qu'il me jouera des tours
Lui et moi nous affrontons depuis ma naissance
Il ose me suivre et me précéder tout à tour
Il se moque que souvent je perde patience
Il ne m'épargne rien
Ni la maladie grave
Ni les grands chagrins
Je suis son esclave.
Écrit par TANGO
Regarde autour de toi, et tu sauras que tu es heureux...
Catégorie : Divers
Publié le 02/09/2017
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J'aime ce poème qui oppose la dualité de ta conscience : l'optimisme d'un côté et l'extrême pessimisme de l'autre. Comme un petit ange et un démon qui se battent pour la première place... J'aime aussi beaucoup la forme de ce poème. Merci Tango du partage :) | |
grêle |
Jamais il ne me sera concevable au nom d'une chimérique tolérance au sens propre d'admettre que l'opinion erronée ou biaisée de quelque détracteur puisse atteindre le niveau de vérité qu'en conscience j'aurai patiemment forgé. Votre poème débute de fort belle manière : être son propre maître et dans la mesure du possible à sa seule volonté se soumettre, voilà qui tendrait de manière asymptotique vers un paradis excluant pour ne pas dire expurgeant les préjugés formatés de masse. |
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Comtedesaintgermain |
C'est fort bien construit et très agréable. Le temps est le maitre du jeu ici bas et le mieux que l'on puisse faire pour retrouver un peu de liberté, c'est d'oublier ce fait comme le dit si bien votre poème. | |
eliosir |
C'est là une belle épopée, une belle odyssée d'une vie, racontée avec tous les détails ou plus d'un se reconnaîtra dans le déroulé de la trame existentielle. Que pouvons-nous maîtriser ? Une parcelle de bonheur sans doute, que nous négocions âprement avec le temps et l'espace farouches à nous dénier tous les droits... J'admire ce poème conscient en toute franchise. | |
jacou |
Le temps nous entraîne avec lui dans sa spirale infernale de la vie mais le temps c'est aussi de la magie, celle des mots formant un très beau poème, le vôtre, alors je prends le temps de vous dire, Tango, que j'ai beaucoup apprécié cet instant précis où j'ai maîtrisé le temps. Bonne nuit, il est temps ! | |
suane |
très oeuvre poétique cependant l'homme ne peut rien contre le temps. Un jour on naît et le suivant on s'envole vers le néant. |
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Akyranos |
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