J'eusse été bien aise
Que vous m'avouassiez
Pour que mon coeur s'apaise
Tous vos préjugés

Au lieu de cela vous entretîntes
Par des phrases ambigües
Un espoir en demi teinte
Que j'ai pris pour de la vertu

Vous me laissâtes espérer
De par vos attentions
De merveilleuses soirées
Qui me remplissaient d'émotion

Jamais pourtant vous déclarâtes
Vouloir votre vie partager
Bien que vos façons délicates
M'incitèrent à le penser

Il n'eut fallu qu'une demande
Pour me convaincre de vous céder
Et je vous aurais fait l'offrande
De mon amour passionné

Seulement quelques mots
Qu'on dit en la circonstance
Et vous auriez effacé mes maux
Et à mon coeur la souffrance

Je crois que nous nous plûmes
Pour moi j'en suis sûr
Et j'ai de l'amertume
D'avoir cru au futur

Car Dieu vous a rappelé
Vous êtes parti discret
Sans moindre trace laissée
Emportant vos secrets