Il avait les mains ternies par la rouille. Aussi,
Quand le jour était là, bleu et tendre, il s'offrit
Une paire de gants, effaçant son passé
Noir, comme eux; il avait ce beau regard marqué...
Son fardeau était lourd, et ses mains l'expliquaient ;
Mais la nuit, quand l'étoile, effrayée, s'éprenait
D'un désir diluvien, que même cet espoir
D'un paradis plus beau s'échappait dès le soir,
Elle devient pâle, pleine d'obscurité,
Comme un gamin caché par la peur animée
De cette main froide, qui recherche son sang,
Et qui, par volonté, le rappelle à Satan...
C'est donc par cette nuit qui venait à mourir,
Par l'étoile apeurée qui crevait par un tir
Incessant qui, tout droit sortis de cet enfer,
Crachait des myriades de souffrances amères,
Qu'il en était venu à se morfondre ici,
Rappelant son passé à l'instant de la nuit ;
Se jetant sur un pauvre, innocent de toujours,
Pour se venger des jours, pour se venger d'amour...
La couleur de l'amour, depuis, s'en est perdue,
Car seule sa douleur, encore, est mise à nue,
Et ses mains bien cachées sont prêtent à graver
A nouveau dans sa paume ce prochain passé,
Car la vie ne tient plus qu'à ce triste destin...
Car la vie ne tient que dans ce triste refrain...
Alors, soudain, sans mots, la nuit se fait sans cris,
Et la vengeance, ainsi belle, détruit sans bruit...
Écrit par Tchoulym
Écrire, c'est se découvrir émophile,
Saigner de l'encre à la première écorchure, Perdre ce que l'on est au profit de ce que l'on voit. Catégorie : Amour
Publié le 18/10/2010
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Un très bel écrit, que j'ai lu et relu. Au nom de l'amour..."La vengeance pour certains durent très longtemps jusqu'à les détruire ou à les rendre fous !" Savoir tourner la page d'un passé douloureux, pour enfin vivre dans la sérénité, n'est-ce pas ça l'amour ? Amitiés Louann |
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louann |