Quand l'enfer s'est levé,
Mon âme tombée au fond ;
Quand les hommes ont craché le sang
De l'amour éternel, incandescent
J'ai vu les croisades
Se rendre à l'évidence
Le temps s'est de nouveau éteint
Au plus profond. Toi, ranime la flamme

Passant à la mémoire du père
J'espère mon tour, je n'attends plus
Le grand soir ; gloire à l'utopie
Gloire à ceux qui vivent ou sommeillent en rêves perdus
J'attends la mort et mon dernier coma
Pour crier injustice encore
Pour courir après le temps que l'on ne trouve plus
Je combattrai au fin fond des entrailles

Puisqu'il n'y a de combat lors de nos sommeils, que celui de ton âme
Gloire aux faiseurs de rêves
En ligne de mire de ma plume, et dans ce bal posthume
Je fusillerai tous les hommes du faux
Et là, viendra le temps du chant des morts
Qui glace encore ce qui reste de nous
Je tuerai le temps pour qu'il se perde
Pour te guider vers le pays du rêve
Des faux pas dans la brume
Perdus sous ton regard
Au cœur lourd d'une enclume
Aperçu bien trop tard
De la paresse à l'adversité
D'un pas franchi d'un rien
J'espère toujours… j'espère encore

Reste un morceau de bois
Pour te chauffer les mains
Pour suffire à l'âme des peuples
Et consoler terres battues
Terres promises à la portée de tes doigts
Je ne suis pas roi
J'ai baissé la tête
Et la couronne est à toi

La nuit revient aux insomnies
La nuit se perd dans les étoiles
Puisse-t-elle, un soir de déprime
Se plonger dans l'infini silence
J'attends la mort et mon dernier coma
Pour crier injustice encore
Pour courir après le temps que l'on ne trouve plus
Je combattrai au fin fond des entrailles

Puisqu'il n'y a de combat lors de nos sommeils, que celui de ton âme
Gloire aux faiseurs de rêves
En ligne de mire de ma plume, et dans ce bal posthume
Je fusillerai tous les hommes du faux
Et là, viendra le temps du chant des morts
Qui glace encore ce qui reste de nous
Je tuerai le temps pour qu'il se perde
Pour te guider vers le pays du rêve