Dès le premier regard,
J'ai su que j'allais t'aimer,
Et pourtant en ce matin blafard,
Je suis seul à rêver.

Dès le premier sourire,
J'ai su que tu ne serais jamais mienne,
Je ne puis dès lors que souffrir,
De voir que tu es déjà sienne.

Dès le premier baiser,
Sur ma joue si délicatement posé,
Tout mon corps a frissonné,
Mais ce n'était que signe d'amitié.

Dès le premier rêve,
Tu m'as offert ton corps,
Ne jalouse pas Ève,
Ton corps est aussi pur que l'or.

Et pourtant bien des ponts entre nous tu as construit,
Mais le vent de Timidité les fit s'écrouler,
Telle la Pomme de l'Éden, plus sacré des fruits,
Te croquer serait un péché.

Au dernier regard,
J'ai su que jamais je ne t'oublierai,
Entre nous s'est glissé le brouillard,
Qu'aucun Soleil ne pourra à jamais soulever.

Au dernier sourire,
Je n'ai pu que pleurer,
Quel triste souvenir,
D'avoir dû te quitter.

Au dernier baiser,
Je n'ai pu retenir cette larme,
Mais à tes yeux j'ai pu la dissimuler,
Mais jamais je n'oublierai tes charmes.

Au dernier rêve,
Puisse-t-il ne jamais arriver,
Avant que l'on ne t'enlève,
Je te dirai que je t'aimai, je t'aime et je t'aimerai.

Et pourtant nos routes se séparent à jamais,
Mais jamais je n'oublierai ton visage,
Tes yeux, tes lèvres, tes larmes à jamais gravés,
Au plus profond de mon cœur je m'y engage.

Mais je dois t'avouer que tes yeux ne sont pas mes préférés,
Les miens et de loin je préfère,
Car sans eux jamais je n'aurai pu te contempler,
Et jamais je n'aurai connu l'amour, n'en déplaise à Lucifer.