La voie est escarpée au bord du précipice
L'insondable vide nous tente et nous appelle
Pourtant nous avançons le fessier sur la scelle
Du cheval écumant qui nous chauffe les cuisses
Autour de nous les gens semblent pressés de vivre
Malgré cela certains se jettent dans le gouffre
Les yeux terrorisés par leur esprit qui souffre
Avalés par le trou où la Mort les délivre
D'autres fixent muets le ténébreux abîme
Assis sur le rebord de l'obscure béance
Ils semblent hésiter à fuir leur existence
Pleurant sur leur passé avant le saut ultime
De vilains diablotins poussent dans un grand rire
De pauvres innocents que rebutent la chute
Ils tombent en hurlant, dernier signe de lutte
Dans l'antre sans plancher que le Malin admire
Nous voyons s'engouffrer des illusions perdues
Des serments éternels, de défuntes promesses
Aux creux des profondeurs qu'avec de la tendresse
Nous observons pendant notre course éperdue
La plupart des Hommes du néant se détournent
Mais nous, obsessionnels, assiégés par le Doute
Nous voyons son ombre partout sur notre route
Et vivons en damnés sur la Terre qui tourne !
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Bien mené vermeil votre poème .. L'image première. ..serrer les fesses et rester bien assis sur la selle me plaît beaucoup ...courage:) |
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MARIE L. |
Une voie escarpée au bord de l'abîme qui ressemble à la façon dont on pourrait voir l'existence, quand des événements néfastes menacent de nous précipiter dans le vide au moindre pas de côté. Serions-nous, poètes, ces assiégés par le Doute qui vivons en damnés sur la terre? Un poème fort bien exprimé, où on sent ce petit frisson que procure la peur de la chute ultime. |
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Matriochka |
Bonsoir, Bien mené .. L'Abîme attire et fait peur .. Chacun a le Sien suivant son Existence .. La Vie a ses Chemins sinueux et ses balades faciles .. LyS .. |
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Lys-Clea |
J'aime ce poème philosophique, il est terriblement juste : le néant nous attire, nous le submergeons de questions quand il est spirituel, le longeons attirés par le vide quand il est physique. C'est sur ce fond de néant que nous bâtissons nos chimères pour qu'elles durent. Bravo Vermeil ! | |
jacou |