La nuit est noirâtre sans aucun éclairage
Un désaxé se meut prisonnier de sa rage
Avec dans un pochon une brillante lame
Qu'il aimerait user pour être auteur d'un drame
Elle marche seule perchée sur ses talons
Dans son esprit léger elle pense au garçon
Qui a su la charmer de ses douces paroles
Pour entrouvrir son coeur semblant une corole
Il entend résonner dans une sombre rue
Les pas un peu pressés d'une belle inconnue
Il goûte le parfum que diffuse sa peau
En la suivant discret la main sur le couteau
Elle frissonne un peu sous la neige qui tombe
Sur les murs lézardés sont tracés à la bombe
Des tags insignifiants qu'elle discerne à peine
Son sang ou naît l'amour pulse fort dans ses veines
Il gagne du terrain en mesurant ses gestes
Sur sa future proie à la silhouette leste
Sa mâchoire est serrée comme un écrou vissé
Son regard ombrageux emprunt de fixité
Elle ignore pourquoi mais sent sur son chemin
Une obscure présence alertant son instinct
Soudainement la peur fait dans son corps son lit
Elle a le sentiment que quelqu'un la poursuit
Il est près de son dos où ses cheveux s'écoulent
Le vent grinçant déplume un pigeon qui roucoule
Personne à l'horizon pour stopper son projet
Il n'a plus qu'un désir: transpercer pour tuer
Elle se retourne d'un preste mouvement
Esquive un premier coup qui tranche le néant
Prise par la gorge qu'une main ferme tient
Elle lance un long cri sentant venir sa fin
Il garde son sang-froid cherche à trouver la faille
Agitant son arme qui vise les entrailles
Mais la victime évite avec dextérité
La pointe façonnée qui voudrait l'emporter
Elle assène un chassé sur le bas-ventre mou
De son vil agresseur affamé comme un loup
Qui lâche son arme de douleur se cambrant
Tandis que du genoux elle casse ses dents
Il est couché à terre pareil à un mendiant
Elle a pris le couteau, il se fait suppliant
Maintenant désarmé, l'entre-jambe fourbue
Il est à la merci de la femme couillue
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Bravissimo, j'ai tremblé, j'ai frémis et je suis soulagée Une belle écriture, une progression qui tient en haleine et une chute très bien amenée, j'adore |
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saoirse |
Waw ! Ne jamais sous estimer les pouvoirs de son adversaire ! Une talentueuse écriture pour un conte moderne . Bravo Vermeil ! |
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Yuba |
Cette scène que vous narrez aec brio en alternance entre le prédateur et la proie est prenante. J’ai beaucoup aimé. Bravo. |
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Iloamys |
Bonsoir, BRAVO !!! Chaque Strophe est une Scène magistralement exprimée .. on suit, on craint, on est l'Un ou l'Autre, et .. rebondissement ! le Prédateur devient Proie .. BRAVO ! Beau Conteur !! LyS .. |
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Lys-Clea |
Cool. Self-défense et maîtrise de la violence : admirable. Merci Vermeil | |
Sol |
Ce poème malheureusement peut faire partie d'une réalité. La scène semble se passer devant nos yeux. J'ai beaucoup de mal à comprendre que cela puisse se faire. Bonne année à vous et plein de petites surprises agréables afin que votre vie soit douce. | |
roserose |
Merci saoirse, Yuba, Iloamys, Lys, Sol et roserose pour vos beaux commentaires | |
Vermeil |
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