Jus d'orange pressée côtoie le café crème
L'heure est déjà passée de se fondre dans l'aube
Quelques regards pressés aux passantes en robe
Il lance à la volée comme un curieux bohème

Une vie en marge de la société vue
Comme un mirage froid de châteaux éphémères
Désir de se mêler au doux vent qui l'aére
Il s'abreuve au goulot des illusions perdues

Que de contradictions en son esprit volage!
Des souvenirs brûlants viennent chauffer sa tête
Se suivent les idées sans qu'il tourne les pages
Noircies par les fourches tenues par un squelette

Il est un être hanté par des démons médiocres
Le laissant sans repos livré à ses souffrances
Un combat permanent leste son existence
De gigantesques plaies d'où suinte un liquide ocre

Le désespoir l'étreint le prenant à la gorge
Il l'étouffe constant sous sa pression obscure
Sa boussole est perdue mangée par ses fissures
Mais il reste debout avec son sucre d'orge