(Réédité)
Je dors quand l'or du jour est éclat de beauté
Car sa propriété n'est plus de mon séjour
Depuis que dans la ville son murmure établi
Réveil un tronçon vil en mes murs affaiblis
Car enfin, je soupire au châtiment qui vient
D'avoir créé l'empire et l'espoir de demain
Dans la chose à acquérir, pourtant si loin
D'un bonheur et du partage sans lendemain
Et cette ville et moi : ce choix d'y demeurer
Les efforts qui s'échappent dans l'inanité
On cherche dans sa vie des succès à gagner;
J'y trouvai un glaive contre l'humanité
Certains parlent d'une errance tout à fait libre
D'autres vantent les mérites de la forêt
Et s'il est vrai que par cela notre âme vibre
Pourtant, être seul et heureux on ne saurait
L'homme a réduit son courage aux nécessités;
Son faux-langage, et trop souvent j'ai assisté
À ce que l'amour devienne une vanité
Et le voir toujours dans cette voie persister
Est-ce le regard de tous et chacun qui a
Perverti les besoins d'être tous égaux ?
La liberté : je lui donnerai un A
Lorsqu'il se sera affranchi de son ego
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beau je ne sais pas chacun voit la beauté à sa fenêtre seul et heureux c'est le travail de toute une vie je ne dirai pas heureux mais tranquille c'est comme ça on n'y peut rien alors restons assis pendant que vous vivez restons devant l'inacceptable et chacun dans son ipséité car que faire quand on a tout fait ? je vous passe le relais . |
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marinette |
Belle lecture ! D'idées qui s'enchainent Entre recherche d'espoir et de bonheur Des efforts qui se perdent dans le sens de la vie... La chute est géniale Bravo Et merci Weedja pour la réédition ! |
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Yuba |
Re-bonjour Weedja. Un constat que je sens sans trop d'amertume et j'en ai beaucoup apprécié la lecture. J'ai envie de vous dire...et donc ? Ce constat mènera le poète que vous êtes à la résilience, au combat..? Quelle sera votre liberté ? |
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Iloamys |
J'aime votre lyrisme véhément dans la première strophe et cet appel à juguler l'ego qui peut nous perdre sans écoute de l'autre. La forêt m'est très chère, mais elle n'est pas la solution, car nous sommes faits pour vivre en villes, agglomérés et plus solidaires qu'il n'y paraît. Nous ne sommes pas des monades, mais des agrégats sympathiques agissant en synergie. Merci Weedja pour cette réédition. | |
jacou |
Une réflexion forte qui se fait l'écho d'une dichotomie entre un désir de vivre relié à la nature, et les nécessités du quotidien que l'on trouve dans nos villes qui parfois nous paraissent étouffantes, surpeuplées et presque inhumaines. Nous sommes lointains descendants de tribus nomadisant pour trouver de quoi se sustenter, mais nous serait-il possible, des milliers d'années après, de retourner à ce genre de vie, ce qui impliquerait de renoncer aux facilités et au confort que nous connaissons? |
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Matriochka |
Merci pour tout vos commentaires sagement formulés. J'apprécie. Je songerai à un nouveau constat en prenant compte de ceux-ci. Pour ma part j'essaie de faire vivre mes idées, de défendre ce qui est juste et cultiver des relations qui ne soient pas gouvernées par l'intérêt, bien que la chose puisse paraître difficle voir impossible, car nous sommes finalement très utiles les uns aux autres. |
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Weedja |
J'ai retenu deux images fortes qui me parlent tout particulièrement : la ville et la forêt. La première dit ce dont l'homme est capable quant à l'art de s'agglutiner, la seconde laisse entrevoir sa quête de sens, dans le silence et la solitude. Ainsi en est-il de l'amitié. On peut s'agréger à tel ou tel par intérêt ou bien choisir ses amis avec soin, dans une communion des âmes et des visées vers un plus-loin-, un plus-haut ... Un poème fort, dense, vivant ! |
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Ombrefeuille |
Je vous remercie chaudement Omrefeuille. L'amitié devrait effectivement être mû par des aspirations semblables, un idéal commun. Je remarque que les gens sont souvent amis avec ceux qui partagent le plus directement leurs quotidiens: collègue, voisin, etc. Il est normal qu'il se crée un lien social avec ceux que nous côtoyons au régulier et les intérêts ou ''les considérations du jour'' seront souvent les mêmes, parfois en dépit d'une certaine profondeur. Le temps doit sans doute aider à rendre ces amitiés plus ''nobles''. |
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Weedja |
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