Elle trompait son ennui sur du papier rose,
Là où coulait les mots et le fruit de sa prose
Versifiant sa vie et l'humeur parfois morose,
Qu'elle cultivait la nuit à petite dose
Ses épanchements étaient tournés vers l'amour
Bien qu'elle n'eût jamais réellement connu
Que des amourettes, sans affect ni humour
Et leurs étranges manières de biscornus
Elle s'imaginait un homme la quérir
Pour découvrir le monde sans revêtement
Et j'ai su même qu'elle allait jusqu'à écrire:
Qu'ils termineraient tout deux sans leurs vêtements
Mais voilà: ses désirs étaient sans primauté
D'une constance pensive sans volonté
Plusieurs s'agenouillèrent, louant sa beauté,
Mais n'obtinrent rien d'elle, sinon sa bonté
Trop souvent, elle avait heurtée de déceptions,
D'hommes endigués de mauvaises intentions.
Son coeur étiolé n'offrait plus de réceptions
Aux joies de l'amour; à toutes ses prétentions
C'est au revers d'une forêt sur ses abords
Que nous nous rencontrâmes la première fois
Et je vis son coeur triste, mais plein à rebord:
D'aimer avec folie la vie comme autrefois
Ah! Nos soyeuses échanges sur le passé !
Et ces sentiments savamment décortiqués.
Ensemble, on pouvait s'étendre sans se lasser
À discuter nos passions un peu compliqués
Un jour, confessant mon envie de voyager,
Une inquiétude se forma sur son visage
Que malgré ma verve je ne pus soulager:
Ses devoirs l'empêchant de quitter ce rivage
À mon retour, elle refusa de me voir
Prétextant une disparité de nos âmes.
Et moi: me maudissant de n'avoir su prévoir
Que son esprit ferait de tristes amalgames
Aujourd'hui, je pense combien la vie est glauque
Pour qu'on boude si souvent ses propres envies;
Puis que demain, on s'exclame d'une voix rauque:
Mais qui donc m'a volé ce bonheur que j'envie ?
Son cœur avait souffert longtemps de mon absence
C'est pourquoi son esprit m'évinça par dispense:
Pour ne pas répéter ces moments de souffrances
Qu'elle appréhendait; coupant l'herbe sous la chance
Elle trompait son ennui sur du papier rose,
Là où coulait les mots et le fruit de sa prose
Versifiant sa vie et l'humeur parfois morose,
Qu'elle cultivait la nuit, à petite dose
Poème Précédent | Poème Suivant |
Triste à découvrir... | Poèmes de Weedja au hasard |
Annonces Google |
Voilà un poème très réussi, qui dispense, tout au long de son cours, un plaisir de lecture certain. J'aime beaucoup ! | |
jacou |
J'aime. :-) |
|
Iloa Mys |
C'est immensément bien. | |
eric |
Bonjour Weedja, Waouh ! Superbe ! J'aime beaucoup ! Belle journée ! Mes amitiés Sybilla |
|
Sybilla |
Merci à vous, je suis bien content que ça vous plaise. | |
Weedja |
C'est vraiment plaisant à lire, tu as un style délicieux. J'aime beaucoup la conclusion, reprise du premier verset. Merci du partage Weedja, amitiés | |
schweepouille-deleted |
C'est un plaisir, merci de vos tendres mots. | |
Weedja |
Très plaisant à lire . Belle histoire . J'ai aimé. | |
TANGO |
si bien écrit*** je me suis laissé aller à cette jolie romance donc s'échappent les sentiments... superbe comme d'habitude :) |
|
MARIE L. |
J'aime beaucoup le rythme et la constance dans lesquels se noue l'intrigue de ce joli poème | |
Babel |
Annonces Google |