Le tonneau
Bougre dans le couloir,
Rouge écarlate, traînante est sa savate,
Il rumine, fulmine, le pas lourd
Direction quotidienne, vers la salle des cours,
où il instruit - et toujours avec amour - détruit
l'éclat, ruine la beauté ou au contraire sublime
la triste réalité. Le tonneau plein de mots,
Il distille pour sa cour, cette flopée de
jeunes marmots - où s'émoustillent sous les sièges
la chose versatile que lui ne saurait taire.
Il suinte le calvaire, put l'odeur de la joyeuse misère,
Peine à marcher - ne lui manque plus que l'anneau au nez !
Oh pardon !
Suis-je pardonnée?
Oh et puis le nez, cette vilaine chose qui bouge,
Rouge, le fruit sur l'immense gâteau ! Une cerise rose
Pourrie! Qui ne manque pas de goût quand il sourit.
La barbe lui manque à ce père qui ne manque
Qu'une pépite de beauté pour égayer ses journées.
Le dos rond, courbé - il sent bon, et au petit déjeuner
des tranches de pains grillés, donnent à son ventre tombant
sous le ceinturon, un certain balluchon!
Et l'immense trésor est dans la cave,
Sur des planches de bois dorment
le feu du savoir depuis l'âge d'or!
Il en perds ses mots, - vite un bavoir !
Mais il déborde ! Il fuit! et se dérobe ! : Ce splendide tonneau !
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