Une moue mécanique, émancipée, obscure
Ferme mes traits et y trace un trident pointu
Qui sur mon visage dessine des hachures
Pourquoi vivre abattu?
Si par malheur une trajectoire déviait
Si une ombre se déformait en s'étirant
Si la peinture glisse, là où d'autres riraient
Je ploierai en mots francs
A l'inconnu gravitant je pardonnerai
Ce que je ne tolère plus chez ma famille
Souriant crispée à ce qui pèse, faux et vrai
Se confondent en un trille
A pas léger je dépasse ceux qui m'attendent
Ils pensent que je fuie, je clame qu'ils ont tort
Ne cherchant que légèreté, que longue lande
Je quitterai leur fort
Ainsi, me prosternant devant l'indifférence
Je délaisse ceux qui, en bourrasque peu fines
Peu subtiles réclament attention, indulgence
Je parcoure une ellipse qui aux pôles s'affine
Qu'ils subsistent sans engendrer plus de souffrance
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Divers
Publié le 04/10/2017
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Voilà, c'est dit. Une déclaration pleine de sensibilité, le serment d'aucune allégeance sinon à soi-même, c'est ce que je lis dans ce poème si pur. | |
jacou |
Merci beaucoup de ce commentaire (que j'ai fini par attendre, vous qui me commentez de manière si assidue). Ce poème se voulait franc, mais ne légitime pas mon attitude : il la déplore. Il et possible que je me sois mal exprimée... | |
Zigzag |
Vous devenez vous même, est ce à blâmer? Je pense que c'est un pas vers la connaissance que d'être soi même. Un peu comme de s'assurer que l'instrument de mesure que l'on va utiliser pour comprendre le monde est fiable et non faussé. | |
eliosir |
Style trés élégant , poëme hermétique et étrange , ce qui fait sa beauté . | |
Zeev Stern |