La rue ménilmonte. Trop raide pour mes jambes engourdies, trop pleine
pour mes paupières qui tombent. Les bus pleins, foulus et polis, mêlent leur moteur aux pollens dans l'air. Le café amer est encore dans ma gorge. Quand on longe les chantiers. Des tags mesurent six fois ma taille.
Entre deux secondes, tout le monde se dit quel épuisement, quelle longueur, je meurs à l'intérieur, quand, à l'extérieur, tout jouit. La rue se prolonge ; mêmes boutiques. Ma vie est un puzzle qu'on défait chaque soir, que chaque matin on refait. Et la sueur sous mes aisselles me rappelle celle de tes bras, il y a longtemps.. Fond de corbeau et de celui qui crie au téléphone, en quelle langue ?
Dans dix minutes un bus arrive. Je m'assois. Ne pense plus au puzzle, c'est harassant. Et ne le versifie pas. Je l'ai déjà écrit mais je radote (c'est ma page, j'en ai le droit), le vers est une cellule dont on choisit les dimensions.
Le ciel ne choisit rien. L'avion qui le fissure lui arrache un peu de son bleu pour révéler un peu de blanc. Je ferme les yeux et épuisé je dors un peu sous l'abribus.
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Divers
Publié le 28/10/2019
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Le style m'interpelle et j'aime, après maintes lectures je tilte sur beaucoup d'éléments dont les néologismes. Merci Zigzag ! | |
grêle |