J'habite une vie paresseuse
Où coulent couleront les ans
Où se taira la muse aqueuse
Sous un sombre vacarme lent
Comme un jeu la vie m'est heureuse
Ainsi vis-je nonchalamment
De tel'paroles vaporeuses
Couvrent le vrai, cachent qui ment
Ma vie est craintive et peureuse
Là-bas le moindre évènement
Prend des proportions haineuses
Mes années chantent vaguement
Feinte de vie, mélopée creuse
Volant des terr' aux firmaments
Doux plaisir vain pour mes muqueuses
Pour mon corps pour mes yeux-écrans
J'habite cette vie poreuse
Qui de torpeur en mouvement
Actionne des suites heureuses
Et des heureux déroulements
J'habite une vie paresseuse
Où coulent couleront les ans
Où se taira la muse aqueuse
Sous un sombre vacarme lent
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Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Divers
Publié le 31/05/2020
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Commentaires
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Posté le 01/06/2020 à 03:37:19
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La vie est faite d'interstices mais souvent c'est à peine si on peut y passer un bras. Il n'y a pas longtemps je me disais ''à quoi bon ?'', mais depuis j'ai fait quelques projets alors je m'y tiens. Je me garde le droit d'y revenir. Peut-être votre poème évoque ce genre de paresse. Connaissez-vous la réflexion de Jankélévitch sur la paresse ? Il disait à peu près que la paresse c'est lorsqu'on sait quoi faire, comment le faire, et qu'enfin on ne le fait pas. |
Weedja  |
Posté le 01/06/2020 à 14:24:34
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Merci de m'avoir fait découvrir cette pensée de Jankélévich ! |
Zigzag  |