Dans ma grande contrée, à l'art si raffiné,
Les coutumes vous sembleront sanglantes et dures
Ainsi pour célébrer une naissance pure
On tue plusieurs voisins, fêtant le nouveau-né
Or, j'appris il y a peu être concerné
Ma naissance fit l'objet de cette hécatombe
Dès l'âge de vingt heures, je causai des tombes
J'apprends ces meurtres, j'ai maintenant vingt années.
Que faire maintenant ? Car bien qu'abolie
La coutume blesse encor des générations
Et jamais ces tueries ne se rattraperont
Maigre pansement : mémoire et mélancolie.
Et suis-je innocent ? On a beau dire oui,
Je me rappelle chaque instant du sale geste
Cette scène m'envahit, images indigeste
Je vois les figures de ces morts chaque nuit
Je passerai ma vie à réparer le monde
Ma naissance a tué ? C'est mon fardeau, ma dette
Agissant en gardant toujours cela en tête
Et tentant de jeter l'injustice dans l'onde.
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Divers
Publié le 10/05/2022
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Terrible en effet Je ne sais pas comment une naissance peut tuer, le poème reste mystérieux j'ai beaucoup aimé cette lecture Merci |
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Edelphe |
Merci pour ce commentaire ! | |
Zigzag |