Augustes orages, soleil majestueux
Beau temps et pluie, même si je vous apprécie
Ces vers ne vous sont pas dédiés, c'est ainsi
Dites-vous que c'est mal, que le niveau décline
Et que devant l'odieux alphabet je m'incline
Faites que, loin d'un de mes précédents poèmes
Grisée je n'inverse plus les lettres N et M.
Histoire de ne plus passer pour ridicule.

Inspiration naissante au regard fructueux
Je te porte et tu maltraites mes clavicules
"Kiné, dis-je, aidez moi à porter ce fardeau."
L'exercice pour mes épaules, et pour mon dos
Meurtris d'attentes et de chasse aux grandes éloges
Ne me parut ni réel ni miraculeux.
Onéreux pour un conseil si absurde et plat!
Pirouette indigne, et abstraite que voilà!
Quel sérieux pour un farfelu comme cela!

Remonter à la source, apprendre l'alphabet
Suivi d'alexandrins, que l'on déclame en toge
Tuer ainsi le temps? Reposer cœur et nerf?
Utopie du poète, échappatoire vulgaire!
"Voyez vous, je n'ose jouer avec les lettres.
Web ou papier, tablette d'argile peut-être
Xylophages des pauvres branches poétiques."
Y voyais-je là trop de contrainte technique?

Zéphyr du ciel au sol, de l'idée à la voix
Alphabet, boucle et vol! Ce poème est pour toi.