C'était un lycée un peu délaissé
Peut-être trop plein dans un lieu sans rien
Peut-être le volant d'un camion sans frein
Peut-être une arêne où les patures sont lancées
A ces foules délinquantes, à ces classes criminelles
A ces élèves lézardés
Qui bondent la liste d'appel
Ces flux dans les couloirs, mais qui sèchent les cours
Plus rapides qu'eux, les mêmes mots accourent :
"Ce sont des illetrés, bons à rien, et tebés
Comme ils le disent eux mêmes dans leur odieux langage.
Ils m'arrach' les oreilles !Je saigne du cerveau! "

Bien sûr, on en parle, et quelques une réussissent,
Histoire de faire taire les Madam'Pavoshko.
Les autres passent en reportage

On s'inquiète (à raison, peut-être),des violences qui retentissent
Starf ! C'est à cause des élèves, des parents, ou des profs qui comprennent R.
Mais des héros comprennent, visionnaires, et les guérissent

Il leur suffit de manier un peu la loi, de manier les noms de matières
Et de faire leur sourir'fier
Et dans ce lycée un peu délaissé, l'air d'un métro à l'haure de pointe
Beaucoup descendent, j'arrête ma plainte.