Le long des rails, une ombre prise par les flots
Me happe de ses yeux, fronce tout son faciès.
Semblant me reconnaître, il saisit une pièce
Qu'il me lance - et voilà qu'elle devient grelot - .
Mon ami, arborant un triste - beau - sourire,
M'emmène en des endroits sombres et mal famés.
Sont légions, tout autour, les damnés, les camés,
Compagnons de malheurs, les modernes martyrs.
Je le vois dans un coin, qui absorbe la mort :
La coke sur les rails lui fait tanguer le corps.
J'entends sonner la cloche au creux de cette main.
La pièce au creux de l'autre exhibe ses deux faces !
Je suis l'ami, je tangue. Ôtez-moi cette crasse !
J'entends sonner. Trop tard pour éviter le train.
Écrit par aliasniamor
"Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux" E. de la Boétie.
Catégorie : Triste
Publié le 28/03/2013
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Commentaires
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Posté le 28/03/2013 à 17:01:24
Un très beau poème. | |
melli |
Posté le 28/03/2013 à 17:23:23
Beau, triste expérience, garder la maîtrise de sa vie. | |
Naoned |