Anna avait une poitrine arrogante,
Un cul à donner la trique au soleil,
Des yeux de premières pluies d'automne.
Généreuse dans la vie la môme.
Elle bossait pour les sans-abris.
Un grand cœur la môme.
Je lui offris un verre un soir,
On discuta toute la soirée.
Elle me raconta l'histoire
D'Abdel, de Roger, de Séverine,
Moi je louchais sur son décolleté,
On dansait bien.
Elle arrivait à peine de Marseille,
Avait vécu avec ses parents
Et ses trois petits frères dans un deux pièces,
Comptait panser les blessures de la rue
En donnant de son temps
A l'humanité désœuvrée.
On se voyait souvent,
On dansait parfois,
Ma main dans le bas de son dos
Sentait la chaleur humide de ses reins
Près à fendre l'air d'un coup,
Juste pour faire taire les sons de l'atmosphère.
Et puis on dormait
En buvant du vin blanc,
Pas du grand cru, mais de celui qui
Une fois l'aube cocoricant,
Vous laisse la migraine viscérale
Que l'on dompte à grand coup d'amour.
Mais un matin, après m'être lavé
Les dents,
Elle m'annonça
Qu'elle retournait auprès de sa famille.
La bouche écumée de dentifrice,
Je l'agrippais et l'embrassais,
Nous avons fait l'amour.
Je pense à elle parfois
Quand je bois du vin, et que je danse,
Mais jamais je ne revis un aussi
Jolie brin de fille. Il me fallut
Une année pour oublier ses satanés
Baisers.
Écrit par antonin2013
.......
Catégorie : Amour
Publié le 30/10/2013
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Tu en passes du temps dans les bars. Si c'est un bon moyen de faire des rencontres, il faudrait que j'essaie. Le temps qu'il faut pour oublier les baisers de celles qu'on a aimée, est bien bien long, je te l'accorde. |
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Victor |
" Un cul a donner la trique au soleil " Est-ce le romantisme de la rue ça ? Olala, j'en reste de glace. |
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Iloa Mys |
Après, restent les souvenirs. Joli poème rythmé. | |
MarieVenture |