Panique chez les fourmis, un méchant a pillé
Les vivres hivernaux, et tué sa majesté.
« C'est le coup, entend-on, de l'aragnée, de la pie,
Du chat ou du hibou ! Qu'ils soient tous punis,
Et le vil, à coup sûr, aura payé le prix !
La menace frappée, des actes fut suivie,
Et l'armée, le jour même, exécute les suspects,
Concert de tortures pour de maigres succès,
Aucun des prévenus, à table ne s'assied,
Tous y perdent du sang, la raison, puis la vie.
Le général en chef, son peuple à ses pieds,
Tiens alors un discours, qui se résume ici :
« Le préjudice est fort et la menace réelle,
Pour nous, les fourmis rouges ; on cherche à nous détruire,
Un complot est en marche, mesquin, vicieux, cruel !
Nous devons riposter, combattre et ne pas fuir !
Nos voisines, fourmis noires, en sont instigatrices,
Nos agentes infiltrées ont des preuves nombreuses !
Haro sur les voisines ! Vengeons l'impératrice !
Aux armes bataillons ! Exterminez ces gueuses ! »
Les noires innocentes, tout à leur quotidien,
Une à une, tour à tour, surprise et décimée,
Lèguent à l'armée rouge, quelques vivres maigrelets,
Mais du premier pillage, pas de trace ! Rien !
La rumeur bientôt naît, les remords avec elle,
Ces dernières victimes, déterrent les premières,
Et leur poids réuni, oppresse les cervelles,
Et pousse au suicide, toute la fourmilière.
Écrit par arianne2chassenard
www.jeveuxdelapoesie.com
Catégorie : Divers
Publié le 22/02/2011
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de arianne2chassenard au hasard |
Annonces Google |
La chute est inattendue,une fiction farfelue, où il n'y a ni perdant et ni gagnant. Décalé, des fourmis qui s'entre-tuent, qui agissent comme des humains : appel à la résistance, c'est très comique quelque part, Le seul à ne pas être inquiété, c'est l'homme. Il déchire la nature mais, il n'est au-courant de rien : Insouciant. "Fourmicide", caricature des génocides Humain ? Poème énergique pour dénoncer la bêtise humaine selon moi. J'aime ça...! |
|
kimidoll |