Il était une fois un hibou,
Perdu dans de tristes bois,
Il ne croyait plus du tout,
A l'amour, à l'émoi.

Sur son cœur, un verrou,
Perché sur son vieux beffroi,
Il voulait imiter le loup,
En poussant des cris d'effroi.

Il pensait ne jamais voir le bout,
De ces nuits, de cet endroit,
Voulant s'enfuir de ce trou,
Pour trouver un nouveau toit.

Puis un jour une marmotte,
Le tira de son ennui,
Elle frappa à sa porte,
Sans prévenir, en pleine nuit.

Elle venait d'une petite grotte,
Et semblait endolorie,
Retenue par des menottes,
Des blessures de la vie.

Pour ne pas qu'elle grelotte,
Il l'invita chez lui,
Elle étais rigolote,
Tout autant que jolie.

Ils se confièrent bien des choses,
En évoquant leurs malheurs,
Un passé et un univers morose,
En révoquant leurs erreurs.

Il se passait quelque chose,
Entre ces animaux migrateurs,
Ils voulaient faire une pose,
S'accorder sur le même vecteur.

Il en surgit une osmose,
Un microcosme libérateur,
Une belle apothéose,
Que l'on appelle «Â bonheur ».