A qui destines-tu ces mots que tu prononces tout bas;

Pour qui mets tu cette jolie robe, sans doute pas pour moi;

Dans tes absences, j'ai le coeur si froid;

De tes sourires où je ne suis pas;

Pour qui fais-tu tant d'aller et retour;

En pensant si fort, je le vois, Mon Amour;

A celui qui doit te faire de beaux discours;

Pour que tu me laisses ainsi, sans détour;

J'ai pourtant appris tous tes désirs par coeur;

Fais des projets que je croyais sans erreur ;

Et malgré tout, je te vois rêver d'ailleurs;

En regardant cet inconnu bouquet de fleurs...

Et j'ai beau faire en sorte que tu m'aimes encore;

Tes mains me quittent pour d'autres ports;

Fallait-il que je te cache comme un trésor;

Que je te retienne et t'enferme dans ce décor ?

Attends, regarde moi, tout n'est pas fini;

Je sais qu'il n'y a pas d'Amour sans oubli;

Allez, viens, je suis prêt à payer le prix;

D'un Amour partagé, s'il le faut avec lui;

Car de ton absence coule une blessure;

Qui me renforce, me transperce et m'assure;

Que personne d'autre ne peut être en mesure;

D'être mon fruit défendu, ma luxure;

Et si c'est en vain que je te cherche sans te trouver,

Je me fous, finalement, de ne plus être aimé;

Parce qu'à vrai dire, en vérité;

C'est toi que j'aime, que j'aimerai.