Dis moi, au delà de l'amour
Que nous avons partagé
Connais-tu un fruit sublime,
En mesure de le remplacer ?
Laisse l'orage passer et chante
L'amour qui gît dans nos cœurs
Sans vouloir les quitter.
Au lieu de t'embrouiller de leurs sons,
Mets d'abord à l'épreuve, mon affection
Laisse les verser leur venin
Dans les coupes de leurs aînés,
Ils n'y feront rien.
Sois forte et ignore-les
Tu seras encore plus forte demain.
****
Si jamais le doute venait à te hanter,
N'hésite surtout pas à consulter l'aube,
Il t'en parlera, suis bien son débit.
Si le doute persiste, ne t'affole pas
Consulte le soleil, il te réjouira.
Vas encore plus loin, change de galaxie
Consulte le croissant lunaire,
Qui ne cesse d'arroser la terre.
Il te délivrera à jamais de tes insomnies.
****
Reviens vers moi, o ciel éloigné !
Vous autres, étoiles brillantes,
Tenez-moi de ce supplice pesant
De ce vaste océan d'amour,
Dans lequel j'ai fait naufrage
Dès que nos regards se sont croisés.
****
Trop longue tu semblais, o nuit glaciale !
Autant tu t'étendais autant
S'étendaient mes souffrances.
Astre de la nuit,
****
Peux tu être sage et faire un récit,
Sur tous les supplices
Que j'ai endurés ?
****
Astre lumineux, toi l'ami fidèle,
Demande au suc du vent,
Le seul qui recèle
L'anis du printemps.
Dis-lui toutes mes peines,
Mes joies et mes souffrances.
Aucun souffle ne s'exhale
De ma poitrine,
Sans qu'il soit l'expression
De sa présence.
****
Aube mon compagnon,
T'en souviens tu,
Lorsque, nous flânions
Aux premières lueurs du jour ?
Le claire de lune,
A éclos dans ma triste solitude,
Dénudant les ténèbres
Et chassant celui qui veille.
Si la mort venait à reprendre mon âme,
Les dents de l'amour
Retrouveront leur force
Pour dire ce qu'il en est
De cette mort atroce.
N'oublie pas de lui souligner
Qu'avant ma mort,
J'implorais le tout puissant
A me venir en aide.
J'en souffrais profondément,
Mon amour s'est accru,
Et dans cet amour,
Les efforts que je soutiens
Pour entretenir ma patience,
Se sont affaiblis.
****
Astre brillant sur les monts et rivages,
On connaît tes vertus,
****
Tu caresses nos dunes à partir du ciel
Fais un tour dans mon village
Où tu trouveras une sentinelle,
Jeune ou vieille, qu'importe son age,
Fais lui part de mon impatience,
****
Lance leur la balle
Et dis-leur,
De mettre en place les pierres tombales
De mon abri éternel.
J'ai hâte de m'en aller,
Enterrez-moi la nuit.
Prenez vos précautions
Et oubliez cette île,
Ne lui faites aucune grâce,
Même quand elle vous appelle,
Ne soufflez aucun mot
Sur le chemin qui mène
Vers ma nouvelle asile.
Eloignez-la de moi
Et même de mon tombeau
A quoi, servent les pleurs,
Pourquoi toutes ces fleurs
Si l'on ne ressent rien ?
Qu'elle cesse donc de pleurer
Ses fleurs sont toutes fanées,
Qu'elle m'oublie, qu'elle s'en aille,
J'en ferai une fête après.
****
Etoile parmi tant d'autres,
Je te confie ce message,
Si je meurs, sois digne et sage
De faire venir d'autres étoiles,
Pour veiller su ma sépulture
Vous m'en réjouirez davantage.
L'astre lunaire et les éclairs
Sont mes éternels adversaires.
Les sons lugubres de l'obscurité,
Sont plus attrayants
Que les concerts repris,
Dans la lumière de l'hostilité.

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