Par ce beau matin ensoleillé
Rayon doré câlinant le visage
Les piafs se sont tôt réveillés
Aube qu'enchanta le ramage
À pas crissant dessus le gravier
Sur le sentier bordé d'oliviers
Sinué telle une grande vouivre
À la campagne il fait bon vivre
Ainsi s'entama ma promenade
Telle une partition de sérénade
Un solfège fait de mille mottes
Chaque fleur est une blue note
Le coquelicot et la coquelourde
Semés de crocus et de consoude
Un tas de senteurs qui enivrent
À la campagne il fait bon vivre
Juste au beau milieu de la prairie
L'étang, ce grand miroir qui sourit
Renvoyant au soleil son portrait
Et dame nature exhibant le trait
Belle toile que dessine à l'horizon
Le fabuleux petit îlot de maisons
Leurs panaches font fondre le givre
À la campagne il fait bon vivre
Sous les légers toits en chaume
Cohabitent animaux et hommes
Malgré la différence de destinée
Le bois finit souvent en cheminée
Avant chaque journée de labeur
Les fermières rationalisent le beurre
Le temps s'effeuille comme un livre
À la campagne il fait bon vivre
Si triste fut le chemin du retour
Mon sang ne fait qu'un seul tour
Me trouvant entouré de meubles
Au sixième étage d'un immeuble
Au milieu d'une abominable cité
Où l'angoisse s'allie à la morosité
Et où l'on combat pour survivre
À la campagne…il faisait si bon vivre
barateur
Le 16/05/2019
Écrit par barateur
L’alphabet fut l'origine de toutes les connaissances de l'homme et de toutes ses sottises. Voltaire (1694-1778)
Catégorie : Evasion
Publié le 16/05/2019
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Une poésie contemplative qui est véritable rivière fraîche pour l'âme assoiffée de beauté et de nature. Merci Ahmed, j'ai adoré ! Et courage pour le retour à la ville... | |
grêle |
Fantastique ! J'admire ces vers pour toute la splendeur qu'ils décrivent dans un véritable art poétique ... je reconnais cette impression vivifiante que laisse en nous un plongeon au cœur de la Nature. Bravo Ahmed ! |
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Yuba |
J'aime qu'entre la 1ère strophe et l'ultime strophe, il y ait tant de sensations ressenties et transmises, mais aussi que ton constat oscille entre l'aspect naturel et brillant des choses immuables, et le spectacle déprimant des immeubles de cités (j'y vis), comme si nous ne pouvions qu'espérer la communion impossible avec la Nature, avec laquelle nous avons coupé le lien de respect mutuel il y a très très longtemps, en devenant l'humanité qui veut dominer. Oui, j'aime, Ahmed, que tu transmettes dans tes vers notre exil du royaume de nature, ce que tu ressens avec mélancolie et un beau lyrisme ! Mes amitiés. |
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jacou |
Marine, Assia et Georges Merci infiniment les ami(e)s de vos chaleureux commentaires et de vos encourageantes appréciations, en sus de mes amitiés...toute ma gratitude ! | |
barateur |