Tu es l'inconnue du vaporetto; d'un soupçon
De regard, tu pétrifies les eaux racées du canal.
Pourtant tes boucles loquaces ne sifflent pas
Elles chantent une mélopée,
Sève qui paresse sur de grands arbres par-delà la lagune. Cadencés,
Claqués, tes airs chantés en tupi guarani épousent le
Cuir guerrier: donnes-tu la vie ou la prends-tu dans ce
Fleuve obèse, charnier grotesque, intouchable promesse de
Nirvana? Tu es encore la belle inaccessible: toi et tes soeurs
Vous glissez sur la peau de la grosse pomme
Comme la soie chuchote entre vos cuisses dans les wagons
Grouillants. Posée un instant entre deux surgissements
Venus du minaret, ce doux brouhaha ne t'effleure pas; te voilà
Liquéfiée à nouveau, et pour t'avoir en soi
Il faudrait boire toute l'eau douce-amère du monde.
Te croiserai-je si je remonte ce fleuve jusqu'à sa source,
A travers des villes immortelles, mortes d'ennui, d'orgueil et de
La honte de ne t'avoir pas retenue? Allez, Paris tenu.
Écrit par brunoejemert
Le matin, je ne mange pas, je pense à toi
A midi, je ne mange pas, je pense à toi Le soir, je ne mange pas, je pense à toi La nuit, je ne dors pas: j'ai faim. Catégorie : Amour
Publié le 28/08/2015
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Si je dis que j'ai tout compris...je mens...si je dis que je n'ai pas aimé...je mens aussi...Si je dis pourquoi j'ai aimé? j'ai peur de mentir encore... | |
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