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Il ne devra sa vie qu'à son adresse
Et il le sait ...
Là-bas, au fond de l'arène, raclant le sol de ses sabots rageurs
L'autre mugit et s'élance d'un coup, droit sur lui,
Plein d'incompréhension, de rage et de colère
Excité par la foule et les banderilles
Que les picadors lui ont planté sauvagement dans les épaules.
Le matador fait face et il attend.
Le soleil rebondit sur les boutons dorés de son habit tout neuf
Et vient frapper les yeux de la bête et l'aveugler.
Ne pas tourner, ne pas fuir.
Il n'est qu'un instant de juste,
Que son maître lui a appris,
A quel moment trés précisément,
Il doit se mouvoir
Pour esquiver le coup.
Surtout ne pas sous-estimer l'adversaire.
C'est pourquoi, il faut bien l'observer,
Un léger mouvement du buste
Trompant l'animal avec sa cape,
Les passes s'enchaînant les unes aux autres
Dans un balet où les olés de la foule
Tiennent lieu de musique.
De longues minutes où en jouant sa vie
Par son habileté il conquiert le public.
C'est ce que lui avait dit son maître
Mort au combat, mort à l'arène
Avec le fier animal tombé lui aussi à ses côtés,
Reposant l'un prés de l'autre.
Le coup de corne fatal au moment où il lui donnait l'estocade;
N'est-ce pas là la vie et son combat toujours recommencés ?
La force brute fonçant sur lui.
Rien à faire, qu'à attendre, ouvrir les yeux et regarder,
Esquiver à nouveau le coup,
Conquérir le coeur de la foule,
Se faire un nom, être quelqu'un,
Par dessus tout, sentir le frisson de la peur.
La mort vient chercher son dû.
Qui va mourir ce soir dans l'arène ?
Ce n'est pas pour moi, pense le jeune torero.
Le moment pour toi, taureau, est venu, finies les passes,
Un dernier leurre où s'envole la cape rouge,
D'un coup sec il enfonce la muleta
Là où du taureau blessé
La vie est la plus vulnérable.
L'animal râle, se plie et tombe,
La foule hurle, se lève et applaudit.
Un torero est né, on l'appellera "el Cordobès".
...
24 janvier 2007, dédié à un ami grand amateur de tauromachie,
il s'agit d'une métaphore sur la vie ...
Écrit par calsior
A qui la poursuit
la luciole offre sa lumière ! ôtomo Oemaru Catégorie : Amitié
Publié le 12/07/2007
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C'est très beau! | |
amitie4ever |
je suis un amoureux du pays ibérique, et a moitié aficionado de par mon parrain! ce poème m'a donné des frissons, et m'a propulsé dans l'arène!! mais loin d'être un acte meurtrier, je pense que l'affrontement contre un taureau est comme l'affrontement de la vie et de ses problèmes! je vois en un torero un courage face à la mort, et dans le taureau un homage qui lui ai dressé de pouvoir mourir au combat au lieu de mourir d'une balle à l'abatoire!! oléééé!!!! caballero | |
caballero |
merci pour vos commentaires à tous les deux, c'était un sujet un peu osé car il divise forcément. Mais je suis d'accord avec toi caballero et à tout prendre certains taureaux ont une plus belle vie que beaucoup d'humains sur la planète ... | |
calsior |