Un poète a dormi à l'abri des grands arbres
Sa plume il a laissé au vent vagabonder
Quand il s'est réveillé le vent avait écrit
Les pensées de son coeur il avait fait germer

Grande était la forêt immenses étaient les fruits
Des feuilles en s'égayant bruissait de la musique
Des fines fleurs flottaient des parfums féériques
Le poète ravi en remerciait les dieux

Un ange lui dit viens tu n'as qu'un mot à dire
Dans le monde marin je suis le roi des cieux
Tu peux rester ici là est ton avenir
Singulier ou pluriel j'exaucerai tes voeux

Le poète à ces mots dans son coeur répondit
Mon âme en est tentée mais là n'est pas ma place
Dans le grand océan où coule toute vie
Avant de m'y jeter je dois laisser ma trace

Je respecte ton voeu qu'il en soit fait ainsi
Je te donne une plume pour écrire tes mots
Que le souffle divin leur insuffle la vie
Et donne à ton lecteur l'apaisement des maux

Depuis lors le poète erre sur cette terre
Une harpe à la main une plume de l'autre
Il abrite un secret un mâs un port un hâvre
Quand faitgué il dort à l'abri des grands arbres ...

NDV. 23/12/07