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C'était un soir où il faisait frais à l'extérieur : On fixe un rendez-vous devant les portes d'un monde imaginaire où son sourire fleurit. Un monde qui deviendra bientôt mon sanctuaire. Nerveux, anxieux, une porte s'ouvre et je vois une créature belle comme un jour qui se lève sur le miroir fluide d'un lac. Le petit moteur que j'ai en moi et qui me sert de pompe pour vivre commence à s'exciter et à tourner de plus en plus rapidement. Elle sourit timidement et, pour un court instant, nos yeux se croisent. Je sens le flux sanguin contrer l'effet de la gravité pour venir réchauffer mon visage. Un silence vient accélérer le rythme de mon cœur. Arrivé au café, je lui ouvre la porte et elle retient un petit sourire timide. À ce moment, je la laisse passer et découvre une silhouette langoureuse sous les lumières tamisées du café. L'endroit est rempli d'un calme presque épeurant tandis que je sens mon corps entouré comme s'il y avait foule. Après un questionnement éphémère, elle se précipite où c'est des plus chaleureux. Encore là, elle porte un par-dessus qui lui sert de manteau qui ne laisse qu'entrevoir que son corps possède tout ce qu'il faut pour être femme. Son parfum rejoint lentement mon système olfactif pour m'enivrer et me saouler de son odeur. Déjà là, mon cœur a envie de se donner mais ma tête s'efforce de rien laisser paraître. Elle étire un bras pour laisser tomber une première manche puis l'autre, et enfin, son corps est débarrassé de la couche isolante qu'elle portait quelques secondes avant. C'est avec stupeur que je découvre une peau satinée à l'odeur des fleurs de l'été et un corps à faire envier toutes les déesses de la beauté. Après un moment d'hésitation, on s'assoie maladroitement. Au début, ses lèvres bougent mais je n'entends aucun son sortir, seulement le doux ton d'une voix caressante. Je suis subjugué par le mouvement qu'elle a, fixé sur l'éclat de ses yeux dans la pénombre des lumières. Elle affiche un sourire discret pendant qu'elle me chante à l'oreille. À mon tour, des paroles s'échappent de ma bouche tout en laissant voler, d'une fausse maladresse, des petits regards intéressés. C'est au moment qu'elle se lève et me quitte pour un instant que je me retourne pour contempler sa silhouette sinueuse qui semble danser à chaque pas qu'elle fait. Ses hanches se balancent au son des vagues que fait mon cœur en la désirant. Quelques minutes plus tard, elle me revient toute aussi fraîche que la rosée d'un matin de printemps. C'est au moment que ma tête est ivre et fébrile que mon cœur en profite pour prendre le contrôle et lui lancer « Savais-tu que tu as une superbe démarche? » Un choc!! Que viens-je de dire? Est-ce ce liquide gorgé de courage qui m'a fait parler? Pourtant j'en suis qu'à mon premier verre… Mais oui, c'est l'ivresse de ma nervosité et de mon désarroi qui m'a trahi. Je sens que je suis allé trop loin trop rapidement. Cependant, elle lève les yeux et m'enivre de son regard pénétrant et un sourire à faire fondre toutes les glaces du pôle nord. Elle semble vouloir me rassurer et me dire qu'elle apprécie le compliment. Ouf, mes craintes s'estompent peu à peu. La soirée continue avec un entrain sans pareil des deux partis. Elle semble réceptive à mes paroles alors que le temps coule avec une vitesse démesurée. On est comme 2 jeunes fous, riant aux éclats, comme 2 bons vieux amis se retrouvant après plusieurs années de séparations. C'est à ce moment que ma main se pose sur son genou. D'un geste maladroit, riant à la mélodie de son histoire, ma main glisse de mon bras pour s'étaler sur son jeans. La chaleur de son corps m'envahit et engourdit mes doigts. Ma main semble vouloir lui dire « Tu m'intéresses beaucoup » « Tu m'attires » « Je veux te revoir ». Apeuré, j'attends sa réaction avec impatience. Rien!! Aucun mouvement subtil afin de s'échapper de la présence de ma main sur son genou. Au contraire, elle semble charmée par le fait que l'atmosphère soit détendue à ce point. On continue à tournoyer l'un avec l'autre, le monde autour arrive et repart tandis que notre bulle nous isole des cacassements de ces oiseaux migrateurs. On est les sédentaires de la place qui se plaisent à se raconter nos vies. Les heures courent et se fatiguent devant nous et il est maintenant temps de quitter notre nid douillet pour rejoindre notre insipide et froide demeure. Je n'ose croire à quel point elle a su me charmer avec un seul de ses sourires, un seul de ses regards enflammés. Elle ne sait pas encore qu'elle tient déjà une partie de mon cœur dans sa main, que je repars déjà un peu amoureux, amoureux de la joie de vivre qu'elle dégage. Je la reconduis chez-elle et, arrivés devant sa porte, on se dit au revoir. Juste avant de partir, on se donne un baiser comme deux connaissances qui se voient pour la première fois. Une vague de chaleur et de bonheur envahit mon être lorsque sa joue vient se coller à la mienne. Revenu chez-moi, je me glisse dans des draps glacés mais sa présence me réchauffe et je m'endors avec son souvenir dans mes rêves. J'ai déjà hâte à la prochaine rencontre et je n'ai qu'une seule envie, c'est d'entendre sa voix dire mon nom. Bonne nuit…
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quel joli récit. j'adore comme tu écris :-) | |
kitkat |
Merci beaucoup Kit-Kat. J'ai écrit ce récit pour ma copine, le premier rendez-vous qu'on a eu. | |
chem-guy |
Très joli. La longueur me faisait peur mais au final j'ai bien fait de tout lire de plus c'est très agréable à lire. | |
PtiFlo |
Wow, merci pour les beaux commentaires. Disons que j'étais assez gêné de mettre sur ce forum les poèmes et récits que j'ai écrits. :) | |
chem-guy |
Je suis d'accord avec Lepsyfou, la longueur du texte faisait un peu peur mais à la 2ème ligne j'étais dedans et ne pouvait plus m'arrêter ! :-) J'attends la suite de l'histoire avec impatience |
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kitkat |
Vous savez, c'est très touchant de lire vos commentaires... | |
chem-guy |
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