Je passais dans ma vie comme on va son chemin
Sans trop savoir comment ni à quoi elle mène.
J'étais alors Rodrigue sans les yeux de Chimène,
Passaient mois et semaines, acceptant mon destin.

Tournaient autour de moi les planètes du monde
Sans trop savoir comment ni pourquoi d'un hymen
Je devais patienter que soudain il subvienne,
Et profitais, naïf, de plaisirs à la ronde.

Mais un jour me frappa une aveuglante foudre
Qui vint sans prévenir s'abattre sur mes cieux
Et fit brûler mon coeur d'un incendie heureux,
Pyromane de l'âme, qui fit parler la poudre.

Je vis alors briller sur moi ton chaud soleil
Qui provoqua l'éclipse de tout autre sur terre
De tout être alentour et noya jusqu'aux mers.
Je vis briller tes yeux jurant monts et vermeils,
Et tu m'illuminas, éclipse de mon coeur.