Ça ne m'avait jamais semblé autant si proche
Et pourtant si lointain, que le temps facétieux,
Brouille nos souvenirs au point de mettre en poche
Les moments de la vie passés, ces biens précieux.
''c'est comme si c'était hier'' a-t-on souvent
Besoin de préciser, quand on a mesuré
L'étendue de l'abîme où sombre en se solvant
Notre réalité, vue incommensurée.
Nous étions si libres qu'on oubliait les heures
À jouer en fratrie, avec ceux du village,
Qui étaient nos voisins , nos amis pour l'honneur
Ignorant la misère à vivre du partage.
Le peu de souvenir qu'il me reste de toi,
C'est celui d'un grand frère attentionné envers
Le petit que j'étais; mais c'était autrefois
Car nous avons vécu loin des yeux sans se voir.
Quand le soir lentement couvrira notre terre
De sa couleur de nuit, que le ciel se résout
Dans son immensité à cribler de lumière;
Si tu peux de là-haut penser un peu à nous.
Qu'en sera t-il de nous désormais, notre coeur
Est en pleur mon frère. Mais tu n'as pas choisi
De partir, de devoir prendre de la hauteur.
La mort n'est-elle alors qu'une simple hérésie?
à Doda
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J'aime beaucoup ce poème si douloureux, mais je n'ai pas compris le questionnement final. Que veut dire "la mort ne serait-elle que simple hérésie" ? Sinon bravo pour ce poème déchirant, le thème est très touchant et le tout une belle sonorité. | |
grêle |
Beaucoup de ressentis dans vos mots ... | |
Estaile |
sous une panoplie d'images fabuleuses: Brouille nos souvenirs au point de mettre en poche Les moments de la vie passés, ces biens précieux. ...tu nous étales un bel écrit en hommage à Doda ...merci cool ! |
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Yuba |