Un arbrisseau décharné racontait au crépuscule
Ce qu'avaient fait des années d'humanité sans scrupule
Pour que tes feuilles en ce temps tombent pour l'éternité
Fallait-il tant d'innocents ensevelis sous tes pieds
Du vert naissant de printemps au rouge elles sont condamnées
Témoin silencieux des ans, ton écorce est fatiguée
Mais ta sève encore vivante ne cessera d'hurler en vain
Pour que se meurent en automne les yeux fous des assassins
Puis de tes bras atrophiés tu hurles au nouvel été
Pendant des mois, là, gelé, essayant de rappeler
Ce que sans toi ni le froid nous aurions tous oublié
Et aux premiers chants d'oiseaux, prêt à tout recommencer
Des bourgeons viendront fleurir ta carcasse morcelée
Jusqu'à la lie d'un matin qui te verra tronçonné
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Commentaires
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Posté le 15/11/2011 à 21:24:38
Un poème qui m'a beaucoup parlé. Tu as très bien exprimé ta pensée. Je ressens beaucoup de force à travers ces vers. | |
Harmonie |
Posté le 15/11/2011 à 23:17:43
Ecoutons la nature parler, tendons l'oreille...il est fort ce message. | |
Ange de Lumière |
Posté le 16/11/2011 à 00:06:13
Un très beau sonnet engagé ! j'aime particulièrement le 2 ème quatrain. un bel hommage à la nature que l'homme assassine ...bravo! | |
Blackflag |
Posté le 16/11/2011 à 08:39:06
C'est la dure loi des hommes et non celle de la nature . Avons nous la sagesse de replanter les espèces en danger et la patience d'attendre des centaines d'années leur plein épanouissement. J'ai aimé. | |
TANGO |
Posté le 24/11/2011 à 22:16:44
merci à vous pour ces commentaires !!! La nature a toujours beaucoup à dire et j'essaie de l'écouter quand je le peux :) | |
coramouh |